C’est au cours de deux tables rondes et dans les rencontres B to B, qu’il a eu à Durban, en Afrique du Sud, en marge de l’UIT world 2018, ce mardi 11 septembre 2018, que le ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, a fait l’éloge de la destination Congo dans le domaine du numérique.
La première table ronde portait sur le risque de l’utilisation du cyber espace, tandis que la seconde a planché sur le financement du développement digital.
Paneliste sur la problématique du financement du développement digital, le ministre Léon Juste Ibombo a dit et redit que le Congo est engagé à devenir un modèle dans la promotion et l’utilisation des services numériques, à travers une politique volontariste.
Pour qu’il en soit, a soutenu Léon Juste Ibombo, le Congo s’assure des bases. Aussi, c’est ce qui justifie l’élaboration par le gouvernement congolais, avec la participation des acteurs de l’administration publique, de la société civile et du secteur privé d’une stratégie nationale de développement de l’économie numérique, assortie d’un plan d’actions pour la période 2018-2022. Des documents indispensables, qui répondent bien aux recommandations internationales, pouvait-il ajouter.
Un levier majeur pour la compétitivité des entreprises
Invitant ses interlocuteurs à s’approprier la stratégie nationale de développement de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo a précisé que celle-ci s’articule autour de trois piliers que sont : le E-gouv, le E-citoyen et le E-business. Elle se propose, ainsi, de faire du numérique un levier majeur pour la compétitivité des entreprises, l’attractivité du Congo en matière d’investissements directs, et la diversification de l’économie.
A l’évidence, cette stratégie, instrument de chevet devrait, pense le ministre Ibombo, favoriser un accès équitable aux services numériques pour tous les citoyens ; développer de nouvelles compétences et des activités innovantes créatrices de valeur ajoutée ; moderniser les usages et les pratiques des services publics et développer les contenus numériques ; mettre en place les principes d’une bonne gouvernance du numérique ; garantir la sécurité et la protection de la vie privée des utilisateurs dans le cyberespace et engager le Congo vers l’innovation numérique pour en faire la cyber référence en Afrique centrale.
Autant dire, que ce soit pour s’imposer sur de nouveaux marchés, positionner ses potentiels investisseurs au cœur de sa stratégie ou plus simplement ne pas perdre pied dans un environnement toujours plus concurrentiel, le Congo a entamé sa transformation digitale. Une profonde mutation qui, au-delà de sa dimension technique, va redessiner le rôle et le fonctionnement de nombreuses administrations congolaises. Et le département ministériel, dont il a la charge travaille sans relâche à relever ce challenge, tel que prescrit comme feuille de route par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, « d’arrimer le Congo au développement de l’économie numérique. »
Construire plusieurs infrastructures
Pour matérialiser cette ambition, le ministre Ibombo a martelé que le pays s’emploie à construire plusieurs infrastructures large bande et d’assurer sous peu, à la suite du Gabon, l’interconnexion avec le Cameroun et la Centrafique.
Par conséquent, l’assistance a été amené à intérioriser cette volonté du gouvernement du Congo qui se résume en ces termes : « Se lancer dans un processus de digitalisation, c’est décider d’intégrer le Congo dans le monde de l’information et du savoir. »
Pour une telle société soit possible, et en réponse à la problématique en débat au cours de cette table ronde, il faut un environnement de confiance. Afin de rassurer les potentiels partenaires du Congo, le ministre n’a pas manqué de souligné que son ministère a transmis au gouvernement pour approbation avant adoption par le parlement quatre avant-projets de lois. Il s’agit de l’avant-projet de loi portant protection des données à caractère personnel, l’avant-projet de loi relatif à la cyber sécurité, l’avant-projet de loi portant lutte contre la cybercriminalité enfin l’avant-projet de loi relatif aux transactions électroniques.
Au terme de ces échanges il s’est dégagé l’idée de la collaboration, de la sensibilisation et formation des populations et du changement des mentalités dans l’utilisation responsable des TIC, pour faire éclore, réellement la « Révolution du numérique » en Afrique. Et le Congo n’entend pas rater ce rendez-vous important pour l’humanité.
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo
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