Depuis la signature du contrat de bail d’une partie du port autonome de Conakry (PAC), la contestation ne cesse de grandir. Manutentionnaires et dockers, soutenus par la délégation syndicale du port, dénoncent une volonté de la direction du port soutenue par l’Etat de les faire remplacer par des expatriés turcs de la société Al Bayarak.
Soupçonnant la direction générale du Port autonome de Conakry (PAC) d’avoir déroulé un tapis d’or à une société turque dans ce contrat de concession du quai conventionnel du port, la délégation syndicale du port de Conakry craint désormais des licenciements pour les manutentionnaires et dockers opérant au sein du port et dont le champ d’action est le quai conventionnel cédé aux Turcs.
Alors que le gouvernement n’entend pas céder, l’inter centrale syndicale CNTG-USTG a décidé de soutenir la délégation syndicale du Port pour empêcher les Turcs de prendre le contrôle du quai conventionnel. Les syndicats veulent désormais passer à la vitesse supérieure.
Les syndicalistes ont donc à l’issue d’une réunion tenue à la bourse annoncé une marche pour le lundi 27 aout prochain, pour dénoncer une nouvelle fois la signature de ce contrat : « Ce lundi, qui sera le deuxième jour de la marche de la colère, verra l’ensemble des travailleurs du secteur portuaire mobilisés puissamment pour démontrer que le bail illicite du port autonome doit être possédé selon les procédures mises en place pour la passation des marchés publics » a clamé Mamadou Mansaré de la CNTG.
Pour Cheick Chérif Touré, secrétaire général de la délégation syndicale du Port, c’est le début d’une longue série de protestations qui va se poursuivre jusqu’à la satisfaction de leurs sevendications.
Momo SOUMAH/ Mamadou Aliou DIALLO pour JMI