Au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi, 6 juin 2018, à la maison commune des journalistes, le collectif des avocats des victimes des massacres du 28 septembre 2009 tient dans un bref délai à la comparution de l’ex-chef de la junte militaire, le capitaine Moussa Dadis Camara, en exil forcé dans la capitale Burkinabé et de son ancien ministre de la défense, le général Sékouba Konaté.
D’entrée de jeu, le représentant du collectif des avocats des victimes des massacres du 28 septembre 2009, perpétrés au stade du même nom, Me Hamidou Barry a indiqué que le premier développement dans cette affaire, c’est la mise en place du comité de pilotage pour la tenue du procès dans l’affaire du 28 septembre 2009.
«Le lancement des activités dudit comité de pilotage a eu lieu le vendredi dernier. C’est un acte que nous avons salué parce que le comité s’occupe de l’organisation du procès, de la protection des victimes, de la recherche de fonds pour la tenue du procès et la recherche de ressource financière pour indemniser les victimes. Donc en tant qu’avocats, c’est un acte que nous avons salué et les victimes aussi ont salué l’acte » a mentionné Me Barry. Il a, au nom de ses collègues, informé qu’en dépit de cette volonté affichée, « le collectif des avocats exprime un certain nombre de préoccupations, tout d’abord, tient à un procès juste, équitable et inclusif dans lequel tous les accusés seront appelés à comparaitre, notamment le Capitaine Moussa Dadis Camara et le Général Sékouba Konaté ».
«Le collectif réitère son attachement à la qualification des évènements du 28 septembre 2009 et les jours qui ont suivi en crimes contre l’humanité, comme le spécifie la commission internationale d’enquête des Nations Unies dans son rapport en date du 17 décembre 2009. Me collectif tient à rappeler que la Cour Pénale Internationale suit attentivement cette affaire qui est d’ailleurs en examen préliminaire depuis octobre 2010, au titre de crimes contre l’humanité qui relèvent de sa compétence », a précisé le conférencier.
Il a estimé que que la tenue d’un procès équitable dans cette affaire contribue à la lutte contre l’impunité, favorise la réconciliation nationale et participe au respect du principe de complémentarité consacré par le statut de Rome portant création de la Cour Pénale Internationale.
Léon KOLIE pour JMI
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