Le procès Mokoko et les autres a connu son épilogue, ce 11 mai 2018. Après quatre journées d’audience, Jean Marie Michel Mokoko a écopé de 20 ans de détention criminelle. Le silence voulu par l’accusé à la barre n’a pas joué à sa faveur et a accéléré les choses.
Jean-Marie Michel Mokoko a été reconnu coupable d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes et munitions de guerre. Selon la cour, le but du coup d’Etat «était, soit de détruire ou changer le gouvernement, soit d’inciter les citoyens à s’armer contre l’Etat congolais en appelant à l’insurrection et à la désobéissance civile pour déstabiliser les institutions de l’Etat.» il a trois jours pour faire appel de ce verdict.
Ce verdict aurait été, sans doute, moins lourd si l’accusé Mokoko et ses avocats n’avaient pas refusé le débat. Ce refus a été jugée préjudiciable par les avocats de la partie civile. Maître Devillers a parlé de « spectacle pitoyable ». Pour le ministère public, le mutisme de l’accusé était «un aveu véritable de faiblesse et une reconnaissance de faits qui a été imputés à l’accusé.»
Outre cette condamnation, la cour et les jurés ont décerné un mandat d’arrêt à l’encontre de Gilbert Moudilou, Stéphane Vincent Pierre, Eric Berardengo, Jean François Cazet, Jean Paul Ney, Sylvain Mayer, et Jean Renaud Didier Fayol, les co-accusés de Mokoko qui étaient absent à la barre.
Au terme de ce procès, la principale leçon que l’on peut en tirer est que la stratégie du silence n’aura été un revers pour l’accusé.
A noter qu’à l’énoncé du verdict, l’accusé est apparu quelquefois tendu, quelquefois détendu.
MIATOLOKA Boryce Agapyth pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Congo
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