Depuis le voyage présidentiel dans la région de Ségou, IBK devait répondre à ses partisans. Chose faite lors de son investiture, le dimanche 6 mai 2018 à Bamako. La mobilisation a été grandiose pour cette page très attendue. Le ministre du développement local Zoumana Mory Coulibaly a mouillé le maillot pour que la fête soit superbe.
Même le député Yacouba Traoré n’a pas fait dans la demi-mesure. Ce duo fait mal du côté de Ségou, où ils disent à qui veut l’entendre qu’IBK reste l’homme providentiel du Mali !

C’est donc le comité central du RPM qui a pris le relais afin qu’il dise « OUI ». Ouf de soulagement, puisque deux mois plutôt, IBK avait débouté les élus du parti qui ont tenté le tout. Ces derniers l’avaient approché avant qu’il ne se prononce. Hélas, il les a éconduits indiquant avoir seul son destin en main. Un désaveu qui n’a échappé à personne et finit par s’ébruiter au sein de l’opinion malienne.

Ce sera ce qui poussera les femmes du parti à descendre dans l’arène. Le palais de la culture sera envahi le samedi dernier par la vague jaune/verte des ladies du RPM. Même la discrète directrice du FAFE, prendra la parole afin que l’homme fort de Koulouba officialise son entrée dans l’arène. La même action sera effectuée le lendemain aux encablures de Ségou.

Cette fois il s’agit de Fana, où les femmes du RPM ont appelé IBK à se prononcer. Cette sortie n’était pas fortuite, puisqu’il s’agit du fief de l‘honorable Mamadou Diarrassouba, puissant questeur du parlement. Car il faut noter que l’élu a construit 100 logements sociaux gratuits dans sa localité, qui ont d’ailleurs constitué la 1ère étape de la visite du Ladji Bourama à Ségou. Il est évident que la Convention de la majorité présidentielle était embarrassée à l’idée que son « leader premier » ne se prononce pas.

Le concerné évoquait un bloc composite où le RPM sera partie intégrante ou que soit portée sa candidature par les tisserands. Chose désormais effective qui annonce IBK dans la course du 29 juillet 2018. Favori à ce scrutin, il n’entend pas faire dans l’approximation face à ses adversaires qu’il appelle « à se calmer » parce qu’il reste encore le « Boss » jusqu’au 15 Septembre, fin de son mandat.

A titre de rappel, le président malien avait refusé de se prononcer sur sa candidature face à un confrère français. Il disait: « si je dois déclarer ma candidature, les Maliens auront la primeur », laissait-il entendre, alors qu’il était en déplacement, environ cinq mois plus tôt.
Depuis, le personnage avait pour habitue de faire des déclarations fracassantes parmi lesquelles, il levait le voile sur sa présence au top départ de Koulouba 2018.
Désormais, IBK a son destin en main et le suspens a bien pris fin.

 

Idrissa KEITA pour JMI

Correspondant particulier de JMI au Mali

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