Le gouvernement guinéen, à travers le ministère de l’Economie et des Finances et l’Agence Française de Développement (AFD), ont procédé ce lundi, 9 avril 2018, à Conakry à la signature de la convention de financement du projet de redressement des capacités commerciales de la SEG.
Dans son allocution, la ministre de l’Economie et des Finances, Malado Kaba a dit qu’elle réjouissait de cette signature de convention de financement relative au Projet de redressement des capacités techniques et commerciales de la SEG.
« Il me semble important de rappeler quelques données sur l’eau dans le monde, en Afrique et dans notre pays.Parmi les ressources qui contribuent au développement des activités humaines, l’eau présente plusieurs caractéristiques qui la distingue de toutes les autres : elle est indispensable à la vie ; elle est omniprésente (elle compose 65 % du corps humain, et recouvre 70 % de la surface de la Terre) ; elle est disponible en quantités strictement fixes, dictées par les lois de conservation et le cycle de l’eau », a déclaré la cheffe de département de l’Economie et des Finances , Malado Kaba.
Selon la ministre Malado Kaba, le fait que l’eau soit indispensable à la vie sur terre en fait une ressource convoitée plus qu’aucune autre : sa rareté maintient des populations entières dans des trappes à pauvreté, et alimente des conflits politiques qui peuvent aller éventuellement jusqu’au conflit armé.
« Selon l’Académie de l’eau, là où l’eau est abondante, la richesse finit par apparaître grâce au travail des hommes. Là où l’eau n’est pas présente ou presque, demeure le plus souvent la pauvreté. Gérer économiquement l’eau est quasiment synonyme de lutter contre la pauvreté. L’économie de l’eau est un vecteur essentiel de l’amélioration des conditions de vie et de la cohésion de la société tout entière », a souligné Malado Kaba.
Elle a ensuite noté que selon la dernière enquête MICS de 2016, 82,4% de la population guinéenne a accès à l’eau potable et 53,4% à l’assainissement. «Des taux, certes appréciables, mais encore loin de l’universalité de l’accès à ces deux fondamentaux pour tous voulu par les Objectifs de Développements Durables (ODD). En effet, ces taux cachent des disparités importantes, car en milieu rural, 65% de la population a accès à une eau potable contre 90% de la population en milieu urbain. En termes d’assainissement, 32% de guinéens vivant en milieu urbain ont accès à un assainissement contre 11% pour ceux vivant en milieu rural », a-t-elle conclu.
Léon KOLIE pour JMI
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