Prévu ce lundi 2 avril dans l’après-midi, la rencontre entre le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo et le président Alpha Condé, est diversement appréciée par les acteurs politiques et protagonistes, suivant la position des uns et des autres. Les enjeux sont tout autant divergents sur cette rencontre.
Alors que le pays traverse une crise post-électorale née suite à la tenue des élections locales le 4 février dernier, l’opposition républicaine n’a cessé depuis de faire descendre ses militants dans la rue ; avec des morts d’hommes des dégâts matériels et une paralysie des activités dans la capitale.
Cellou Dalein Diallo va donc à Sèkhoutouréya dans le but de porter ses revendications électoralistes et réclamer de la CENI « la publication des vrais résultats des élections » locales de févier dernier, qu’il ne cesse de réclamer et dont il estime que son parti est « sorti largement vainqueur ».
Pour Alpha Condé, il s’agira ni plus ni moins que de désamorcer la crise postélectorale qui paralyse fortement l’activité économie du pays. Pour cela, sa marge de manœuvre est réduite, dans la mesure où il n’a pas « autorité » à se prononcer sur la question et que, théoriquement, seules la commission électorale ou la cour suprême peuvent prendre la décision de revenir sur les résultats des élections déjà publiés.
Secondo, des hauts responsables du parti qu’il dirige se sont déjà se sont déjà prononcés publiquement sur les revendications de l’opposition, en affirmant que le RPG n’acceptera aucun changement des résultats des élections communales du 4 février, comme pour dire qu’ils sont en accord avec les résultats publiés par la commission électorale.
Cette rencontre au sommet est pourtant nécessaire et indispensable pour la paix et la quiétude sociale, n’en est pas moins une fuite en avant des deux côtés ! Dans la mesure où ni Alpha Condé, ni Cellou Dalein ne peuvent en principe se prononcer sur l’issue de contentieux électoraux. Cela nous amène à nous interroger sur la véritable Independence de l’institution électorale.
Finalement, c’est toujours la légalité qui en prend comme toujours un coup. On abandonne la loi au profit des arrangements politiciens. Si un accord est trouvé il ne sera que politique, comme cela a toujours été le cas par le passé. Un accord de sortie de cirse qui aura peu de chance d’être appliqué, au vu des positions tranchées au sein des états-majors des deux camps.
Affaire à suivre.
Mamadou Aliou DIALLO pour JMI
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