« Faire de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) une vraie société de production du pétrole » c’est bien le leitmotiv du nouveau directeur général de la SNPC, Maixent Raoul OMINGA, qui dispose, soit dit en passant, de 48 mois pour réaliser cet objectif, à savoir renverser la tendance actuelle qui fait de la SNPC une simple entreprise de commercialisation du pétrole .
Pour atteindre cet objectif, le nouveau directeur général devrait s’appuyer sur la SONAREP, la Société Nationale de Recherche et production. Créée le 23 janvier 2002, la SONAREP est une Société anonyme au capital de 100 millions de Francs/CFA, ayant pour actionnaires principaux , la SNPC (80%) et la SNPCD (20%)
une ambition pourtant noble
A sa création, les géniteurs de la SONAREP lui avait assigné une ambition noble , celle d’être le bras armée en charge de recherche et de l’exploitation d’hydrocarbures. En clair, elle devrait être en première ligne des entités de la SNPC, contribuant au budget de l’Etat. Elle serait, de ce fait, la locomotive d’une SNPC florissante, dynamique, capable de résister aux différents chocs surgissant dans le secteur pétrolier et d’assurer, au pays, son indépendance énergétique par la commercialisation de sa propre production, à l’instar de ses sœurs d’Angola, du Nigeria et de l’Algérie.
Fort paradoxalement, est-ce par mauvaise stratégie ou par cécité managériale, cette entité est restée à l’arrière-plan des préoccupations de la Holding qui a complètement laissé cette entreprise dans un état d’abandon, faisant d’elle une entité dépendante de la maison mère. Elle s’est contentée depuis sa création, de financer son fonctionnement, dont 80% est affectée aux salaires. Donc pendant plus de 16 ans pas d’investissement, pas de politique futuriste, gestion laxiste et scabreuse bref, un gouffre à milliards sur le dos des contribuable pour peu ou presque rien.
Entreprise en difficultés
Tant que la maison mère pouvait faire face à ses charges, c’était la routine, tout se passait bien pour les 71 agents de la société, qui se la coulait douce. Mais depuis que la conjoncture est devenue difficile, et que la SNPC maison mère peine à faire face à ses propres charges, la SONAREP est en grandes difficultés. Car depuis, s’éloigne davantage la perspective de jouer ses missions industrielles, pendant que ses finances battent de l’aile.
Cette crise au sein de la maison mère est venue consolider au niveau de la SONAREP, une situation désespérée marquée entre autres par: une trésorerie dans le rouge; une dette fiscale importante; une masse salariale colossale et une incapacité à honorer ses engagements vis-à-vis des fournisseurs.
L’espoir n’est pas perdu
Malgré ce tableau sombre qui est semblable à la plupart des entreprises du portefeuille de l’Etat, le gouvernement, on le sait, a prescrit au nouveau directeur général la mission de reformer rapidement la SNPC, afin d’en faire un instrument de souveraineté en matière d’hydrocarbures.
Les atouts pour y arriver ne manquent pas
le premier, c’est la formation qui est le cheval de bataille du nouveau directeur général. Il pourrait, ainsi profiter, des accords que le gouvernement a signé avec les pays amis producteurs de pétrole comme l’Algérie et l’Arabie-Saoudite pour une remise à niveau des nouvelles technologies de recherche et d’exploitation de l’or noir.
Autre atout, la SONAREP dispose actuellement de quelques puits pétroliers en exploitation, même si la production peut être considérée de ridicule. En effet, la SONAREP est en activités opérationnelles sur les champs de kundzi, avec 8 puits qui produisent 572 barils par jour et le champs Tilapia qui produit 31 baril/jour. La SONAREP dispose aussi d’une base logistique des épurations, en construction à Djeno et d’un kit de test complet des puits.
Puisqu’il lui faut impérativement faire un bond en avant, le nouveau directeur de la SNPC doit se plier en quatre pour faire jouer à la SONAREP l’ensemble de ses missions telles que prescrites dans son acte de création et divers avenants .