Sur l’initiative de madame Georgette Okemba, présidente de l’Association « Femme ne pleure pas », le Cercle Jérémie Okemba (CJO) a organisé une conférence débat sur les agressions et violences faites aux femmes, ce 24 mars 2018, à Brazzaville sous le thème : « Force de l’ordre face aux femmes victimes d’agressions violentes. »
La thématique du jour a donné lieu à une série de communications développées respectivement par le directeur central de la police judiciaire, Jean Roger Kouni Okogna ; Mme Orlove Loubaki, membre de l’Association des femmes Juristes du Congo. L’Université Marien Ngouabi a été associée à cette réflexion par les exposés animés par le sociologue et maitre-assistant, le docteur Nkouenzi et le psychologue et maitre-assistant, le docteur Ntsiba Madzou.
De toutes ces interventions, les communications animées par les représentants de l’université Marien Ngouabi ont suscité plus de débat. Le sociologue a fait l’apologie des mariages polygamiques, en référence au code de la famille congolaise. Tandis que le conférencier psychologue, dans le déroulé de son exposé, a eu recours à certains mots, comme « la promotion canapé » en faisant allusion à l’obtention de certaines faveurs par les femmes en échange de leurs charmes.
Des interventions qui ont suscité la réaction de la présidente de l’Association des femmes juristes du Congo, Mme Jocelyne Milandou, qui a vivement critiqué la thèse du sociologue faisant l’apologie des mariages polygames et celle du psychologue parlant de la « promotion canapé ». Elle a pris le soin d’inviter les hommes à discipliner leur « libido ». Pour elle, on a besoin des psychologues et des sociologues pour l’éducation et la thérapie des femmes victimes des violences et non pour les condamner et les vilipender. Elle a par la suite souligné la responsabilité de l’Etat et félicité la police qui fait désormais attention à l’accueil des victimes des violences.
Dans l’ensemble, cette conférence débat qui inaugure l’an 1 du cercle Jérémie Okemba a été un rendez-vous du donner et du recevoir. Les participants ont été édifiés sur le rôle de la police et des ONGs, telle que l’association des femmes juristes du Congo sur l’orientation des victimes des agressions et violences multiformes. Les pistes de solutions proposées ont mis un accent particulier sur la reconstruction des victimes par le dialogue, l’éducation. Le rôle des parents et de l’Etat s’imposent à ce titre
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo
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