Un grave incendie s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche au marché Mbalia de Madina. Selon des sources à confirmer, le sinistre serait dû à un court-circuit. Depuis les premières heures de la matinée de ce dimanche, les quartiers riverains à savoir la SIG, Mafanco et Coléah ont été réveillés par les sirènes hurlantes des sapeurs-pompiers de la protection civile. Plus de 350 boutiques, conteneurs et magasins ont été calcinés.
Nos braves soldats du feu se sont employés avec les moyens de bord pour lutter contre les flammes. Aux dernières nouvelles, plusieurs boutiques et kiosques ont été consumées par cet incendie.
Ce sinistre relance avec acuité le problème de l’urbanisation de Conakry. Surtout en ce qui concerne la protection des marchés en son volet de la sécurité des locaux et des personnes. Les boutiques, kiosques et autres étals sont installés sans aucune mesure de sécurité dans une anarchie qui ne dit pas son nom.
On se préoccupe de collecter le maximum de ressources par le biais des diverses taxes, sans se soucier de prévenir les sinistres ou autres catastrophes, pouvant intervenir à tout instant. Par ailleurs, il est certain qu’aucune police d’assurance tous risques n’a été souscrite par les occupants.
Ce sinistre intervenu dans le plus grand marché de Conakry, devrait être mis à profit par le gouvernorat et les différentes communes, pour envisager des mesures concrètes en faveur de la sécurisation des différents marchés. Une des solutions serait d’édifier des marchés en hauteur avec des normes sévères de construction. On éviterait ainsi les branchements clandestins ou improvisés.
En plus, les emprises des routes sont à libérer définitivement pour rompre avec l’occupation anarchique des espaces. En attendant d’être fixés sur le bilan humain et matériel de ce grave incendie, il est temps de prendre à bras le corps l’urbanisation de Conakry.
Thierno Saïdou DIAKITE pour JMI
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