La grève des enseignants du camp d’Aboubacar Soumah  du SLECG, chamboule depuis un certain temps le système éducatif guinéen. 

Lors d’une  conférence de presse tenue ce jeudi, 22 février 2018 , à Conakry, cinq organisations de la société civile (OSC) guinéennes notamment, le CONAJUP-Guinée, Forum Civil, Mouvement Option Citoyenne, RONGEPE et Sauvegarde de l’Environnement par la voix de leur représentant, Aboubacar Sylla, ont exprimé haut et fort, dans une déclaration leur  préoccupation  par rapport  aux  violences enregistrées dans certains endroits de la capitale et à l’intérieur du pays, causées par la grève des enseignants.

Dans son intervention, le représentant des cinq OSC, Aboubacar Sylla a indiqué que les organisations de la société civile dénoncent le manque d’empressement  du gouvernement à résoudre cette crise  qui, selon lui, fait planer le risque d’une année blanche dans le secteur de l’enseignement.

« Ce qui consisterait une grave atteinte au droit de l’éducation, consacré par la constitution qui corrobore la disposition supranationale édictée par la déclaration universelle des Droits de l’Homme  en son article 26 aliéna qui stipule : ‘’ Toute personnes à droit à l’éducation’’ », a déclaré le conférencier.

Cette situation est inquiétante et préoccupante d’autant  que le chef de l’Etat, dans son adresse à la nation, a dédié  son mandat à la jeunesse  et aux femmes, à l’enseignement de base et aux formations qualifiées.

« Les OSC déplorent la campagne de harcèlement et d’intimidations perpétrée à l’encontre des syndicalistes grévistes par les différents services de l’Etat  et certains ministres de la République notamment ,  et condamnent par conséquent ces entraves à l’exercice du droit syndical  et de grève, édictés par la constitution guinéenne  du 19 avril 2010 qui stipule  en ses articles : « les citoyens guinéens  jouissent des libertés  syndicales  et du droit de grève », a expliqué Aboubacar Sylla du Forum Civil.

Sur la même lancée, Aboubacar Sylla du Forum Civil a ensuite noté  que les OSC signataires de cette déclaration, déplorent la sortie médiatique faite, il y a quelques  jours par certains ministres, la FEGUIPAE, le CNOSCG et le patronat  sur la Télévision Nationale Guinéenne (RTG) qui vient cristalliser davantage  les positions  du SLECG . « Les OSC condamnent cette intrusion dans la vie syndicale, en violation des conventions  de l’organisations internationales  du Travail (OIT).

« Les OSC condamnent aussi les menaces de suspension de salaire car elles nez sont pas de nature à favoriser le climat pour la résolution définitive de la crise , car cette méthode de résolution des conflits sociaux non seulement n’est pas de nature à concilier les points de vue ni les positions des uns et des autres  autour des intérêts défendus mais aussi  et surtout traduit  le mépris   des autorités à l’égard des enseignants et n’augure pas d’un apaisement  dont la grogne actuelle des enseignants qu’un signe d’avant-coureur »,  a dit le conférencier.

 

Léon KOLIE pour JMI

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