Après deux mois de trêve de leur mouvement de revendication, suite à la négociation avec les chefs religieux qui n’a point abouti à solution heureuse de la crise, Aboubacar Soumah et ses compagnons dissidents du SLECG paralysent de nouveau le secteur éducatif guinéen.

Le groupe a appelé ce lundi 12 février, les enseignants à observer le mot d’ordre de grève illimitée, sur toute l’étendue du territoire national, jusqu’à ce que le gouvernement guinéen « les rétablisse dans leurs droits »..

Pour toucher du doigt les réalités de cette grève, nous nous sommes rendus ce jour,  dans plusieurs écoles situées dans les quartiers Bellevue et Madina, où le constat est qu’une majorité importante d’élèves et enseignants ont préféré rester à domicile, pour éviter toute autre forme de tracasserie ou d’agressions gratuites. Seules les équipes directoriales étaient présentes pour assurer la permanence.

Questionné par nos reporters sur ce sujet brulant, l’un des responsables du collège franco-arabe de Balle-vue, dans la commune de Dixinn, Amadou Barry a déclaré que sur 298 élèves devant  être présents, il n’y avait que 22 apprenants!

« Je demande au gouvernement de tendre la main à ces syndicalistes, afin de se retrouver à la table de négociation pour une sortie  de crise satisfaisante. Parce que nous nous inquiétons pour nos élèves qui  ne méritent pas cela! Et, surtout que le climat politique est aggravé par les violences post-électorales que nous vivons actuellement », a déclaré Amadou Barry.

Plusieurs responsables de ces  écoles  que nous avons sillonnées, ont refusé de se prêter à nos micros,  prétextant que nous n’avons pas un ordre de mission décerné par leurs Directions.

Reportage de Léon KOLIE pour JMI 

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