Le projet Central African Backbone (CAB), composante Congo, ce jeudi 8 février 2018, à Brazzaville a fait à la presse, la rétrospective des actions menées au cours de l’année écoulée et décliné sa feuille de route pour l’avenir.
Le Coordonnateur du projet CAB, Yvon Didier Miehakanda, sous forme d’une tribune télévisée, s’est prêté aux questions de plusieurs journalistes. Cet échange, qui fait suites aux sollicitations de certains journalistes, notamment des médias en ligne, voulant creuser davantage l’actualité du projet CAB-composante, a été un espace pour la coordination nationale dudit projet d’apporter les éléments d’appréciations susceptibles d’appréhender le projet CAB, son contenu, son importance, la traçabilité dans le décaissement et la gestion des ressources financières.
Pendant près d’une heure, Yvon Didier Miehakanda a répondu à une vingtaine des questions des chevaliers de la plume et du micro. Des interrogations ont porté sur les missions du projet CAB, son fonctionnement et son apport à la diversification de l’économie nationale et à l’intégration sous régionale.
Dans ce jeu de questions-réponses avec la presse, le Coordonnateur national du projet CAB-Congo a rappelé que le projet, dont il assure la coordination est la traduction en acte de la volonté affirmée, en 2007, à Ndjamena, au Tchad, par les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEMAC de réduire la fracture numérique, en dotant la sous-région d’un réseau de télécommunications fiable à haut débit. Ce réseau devrait relier à travers la connexion terrestre à fibre optique, tous les pays de la communauté.
Après avoir assuré, dans sa première phase, l’interconnexion du Congo au Gabon par Mbinda, dans le département du Niari, dont la réception de l’infrastructure à large bande a eu lieu le 22 décembre 2017, pour la partie Congo, précise Yvon Didier Miehakanda, le projet CAB, dans sa deuxième phase, travaille déjà sur l’interconnexion, avant fin 2019, du Congo au Cameroun et à la République Centrafricaine. Outre l’interconnexion du Congo à ses deux pays de la CEMAC, il est prévu la construction d’un Data-center (centre des données) et d’une technopole Congolaise et la mise en place d’un certain nombre d’applications et services des TIC ; l’appui à certaines institution portant entre autre sur l’Autorité de Régulation des Postes et des communications Electronique (ARPCE), l’appui à l’institut National des Aveugles du Congo (INAC), à l’institut des jeunes sourds du Congo, et à l’université Marien Ngouabi… Des infrastructures qui permettront à la République du Congo de s’inscrire dans le développement de l’économie numérique, de renforcer sa capacité de connexion à internet haut débit et de matérialiser l’intégration sous régionale par les télécommunications, a dit le conférencier. Ce qui présente au projet CAB comme feuille de route des actions futures.
Par la même occasion, le coordonnateur national du projet CAB s’est employé à lever la confusion qui régnait dans l’esprit de certains journalistes, en faisant la différence entre le projet de couverture nationale en fibre optique, piloter par les grands travaux et gérer par Congo-télécom, chargé de connecter les ménages à la fibre optique et le projet CAB, qui a, entre autres missions, de contribuer à l’augmentation effective de la connectivité au niveau national et régional, à l’accroissement des services à large bande, à la réduction du coût élevé des services des télécommunications/TIC sur le climat des affaires, et à l’extension de la production des biens et services.
Le coordonnateur national du projet, par ailleurs, n’a pas manqué d’éclairer la presse les procédures de décaissement des fonds alloués au projet CAB. Au sein de ce projet, étant un financement à part égale entre le Congo et Banque Mondiale, dans sa première et troisième phase et de 71% pour la BAD et 21% pour le Congo dans sa 2ème phase, toutes les dépenses d’argent doivent être approuvées par les bailleurs de fonds ou partenaires du projet. De même que sont prévues des mesures d’audit pour la traçabilité dans les dépenses.
A l’évidence, le coordonnateur national du projet CAB, déduisant sur l’importance de ce projet, a soutenu que l’interconnexion du Congo avec la République du Cameroun et la République Centrafricaine, fera du Congo un hub technologique en matière des TIC.
Projet sous tutelle du Ministère des Postes, des télécommunications et de l’Economie Numérique, le projet CAB-Congo, somme toute, joue sa partition dans la concrétisation de la vision du chef de l’Etat congolais, contenue dans son programme de gouvernement « La Marche vers le développement », engagement n°5, qui fait obligation au ministre de tutelle d’arrimer le Congo au développement de l’économie numérique.
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo
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