Votre site a contacté l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) que dirige Dr Sakoba Kéïta pour en savoir plus sur les rumeurs et autres informations qui courent sur la survenue de la fièvre Lassa en Guinée.
Nous avons rencontré Dr Facinet Yattara, Chef du Département Surveillance Intégrée et Réponse de l’ANSS, pour nous faire le point de la situation. Visiblement, il n’ y a pas de quoi paniquer, l’expérience de la riposte à Ebola aidant, les experts guinéens et leurs partenaires ont la situation sous contrôle. Récit.
Le 9 janvier 2018, une femme de 35 ans, originaire de la Guinée a présenté des symptômes de douleur au cou, de fièvre, de douleurs corporelles et de vomissements au Centre de Santé de Diécké (Guinée); le lendemain, elle a continué à l’hôpital de Ganta au Libéria, où le médecin traitant a soupçonné la fièvre de Lassa. Celui-ci a prélevé un échantillon de sang et l’a envoyé au Laboratoire national de référence pour analyse. C’est là que finalement la maladie a été confirmée.
Le 19 Janvier 2018, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) en collaboration avec le bureau de l’OMS en Guinée décide d’organiser une investigation sur le terrain par le niveau central pour se rendre compte de ce qui se passe réellement dans la zone. L’objectif fondamental visé étant de compléter les informations sur le cas de fièvre lassa enregistré, mais aussi les contacts connus pour mieux meubler les différentes chaines établis à ce sujet en vue d’apprécier l’étendue de la circulation du virus.
Site(s) d’investigation (formation sanitaires, villages, autres)
Suivant l’itinéraire clinique du cas, l’investigation a été réalisée dans quatre formations sanitaires de la sous-préfecture de Diécké (le Centre de Santé, le Centre Médical de la SOGUIPAH, la Clinique Saint Michel et la Clinique Méthodiste) et dans la communauté.
Recherche de cas
Une recherche active a été réalisée dans trois formations sanitaires (CS de Diécké, Centre médical de SOGUIPAH, Clinique Saint Michel et la Clinique méthodiste de Diécké) et dans la communauté à la recherche d’un cas typique de fièvre Lassa ou d’une augmentation anormale de cas de maladies fébriles.
La période de collecte concernait les mois de Novembre 2017, 2016, 2015 ; Décembre 2015, 2016 et 2017 et Janvier 2016, 2017 et 2018 afin de faire une comparaison.
L’investigation a également ciblé les bases de données des alertes des agents de surveillance communautaires à la recherche d’un décès suspect ou d’une augmentation anormale du nombre de décès notifié de la localité.
Les échantillons ont été acheminés pour être analysés dans le laboratoire Européen basé à la Direction préfectorale de la Santé de Guéckédou et dans le laboratoire Nationale des Fièvres Hémorragiques de Guinée basé à Conakry. La technique de PCR en temps réel a été utilisée pour la détection du virus de Lassa dans les échantillons prélevés.
RESULTATS
Date et lieu du premier cas (index) signalé
Le cas index est une jeune femme de 35 ans décédé le 10/01/2018 à la clinique Méthodiste de Ganta (Libéria) et enterrée de façon digne et sécurisée le 11 janvier 2018 par une équipe médicale.
Prélevée le 10/01/2018 pour suspicion de fièvre lassa, le résultat de la confirmation de la Fièvre Lassa serait parvenu le 13/01/2018 au Directeur de l’hôpital Méthodiste de Ganta (Liberia) Via la Représentation de l’OMS au Libéria.
Au total, les 27 contacts de la malade ont été tous suivis pendant 21 jours (durée réglementaire de la surveillance) et leur analyse de laboratoire se sont toutes révélées négatives au virus de la fièvre Lassa. Le système de surveillance a été renforcé dans toutes les structures de santé de la région ainsi qu’au niveau des agents communautaires.
Momo SOUMAH pour JMI
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Source: ANSS 2018