Le comité de pilotage du projet Central African backbone ou Dorsale à fibre optique d’Afrique Centrale (CAB), composante Congo, a annoncé, a clôturé sa réunion annuelle avec ses partenaires, ce mercredi 31 janvier 2018, à Brazzaville, en se fixant des nouvelles perspectives, en termes d’actions à réaliser au cours de cette nouvelle année.
La première phase du projet ayant produit ses fruits avec l’interconnexion imminente du Congo au Gabon, le projet CAB composante Congo, en 2018, mettra le cap sur la poursuite de l’intégration régionale, en assurant l’interconnexion des pays limitrophes du Congo, précisément le Cameroun et la République centrafricaine. Cette réunion de Brazzaville, placée sous la direction de Franck SIOLO, Directeur de cabinet du ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, a permis de définir les axes de travail pour la matérialisation de la deuxième phase du projet CAB.
Cofinancée par le gouvernement congolais et la Banque Africaine de Développement pour une bagatelle d’environ quarante-quatre milliards de FCFA, les actions à entreprendre s’étaleront sur une période de quatre ans. Ce programme de travail assorti d’un budget pour des travaux à réaliser à partir de cette année, 2018, s’inscrit dans la poursuite des projets déjà en cours de réalisations depuis 2017. Des efforts qui participent au processus de diversification de l’économie congolaise par la création de la richesse et des emplois pour juguler la question du chômage des jeunes.
Les délais de construction de ces infrastructures, qui non seulement favoriseront la couverture en internet très haut débit des zones qu’elles traverseront mais aussi l’interconnexion du Cameroun et de la RCA au Congo, seront tenus, puisque les fonds y afférents sont déjà disponibles, pouvait-on entendre au cours de ces assises.
De façon précise, pour l’aboutissement de cette deuxième phase du Projet CAB, la République du Congo a apporté une contribution de 21,8%, le reste rentre dans la part de la Banque Africaine de Développement. Autant dire que d’ici fin 2019, le Congo sera connecté au Cameroun et à la RCA par fibre optique. Toutes les études de faisabilité étant déjà réalisées, le coordonnateur du Projet CAB composante Congo, Yvon Didier Miéhakanda, a soutenu, que courant février de cette année, sera lancé l’appel d’offres pour l’attribution du marché à une société, pour la construction de ces ouvrages.
Par ailleurs, le même programme de travail du projet CAB pour cette nouvelle année prévoit la construction d’un Datacenter pour le Congo, afin de permettre une meilleure gestion et stockage des données numériques de l’ensemble du pays, ainsi que faciliter l’implémentation du e-gouvernement. Il prévoit, également, de soutenir le développement du secteur postal par un projet « e-poste », et construire une technopole au Congo tout en permettant l’essor d’un écosystème de services numériques. Dans son volet appui institutionnel, la deuxième du projet Cab devra soutenir l’Agence de régulation des postes et communications électroniques, l’Institut national des aveugles du Congo, celui des jeunes sourds et l’université Marien-Ngouabi dont les travaux d’implémentation de l’internet ont été lancés.
Les activités du Projet CAB dans sa composante Congo sont cofinancées par la Banque Mondiale dans ses 1 et 3 et par la Banque Africaine de Développement dans sa phase 2.
Le Cab vise à contribuer à l’augmentation effective de la connectivité au niveau national et régional, à l’accroissement des services à large bande, à la réduction du coût élevé des télécommunications et technologie de l’information et de la communication sur le climat des affaires. En somme, le projet CAB est une plus-value dans l’extension de la production des biens et services à l’échelle nationale et internationale.
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo
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