Désigné en septembre 2014 pour organiser l’édition de 2019 des phases finales de la CAN senior de football, le Cameroun n’a pas du tout traîné les pas. Un mois après, le 3 octobre 2014, le président Paul Biya signait le décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité national de préparation de la CAN 2019.
Dans la foulée de ce décret, sur la base du cahier de charges de la CAF, ce pays a engagé un vaste programme de réhabilitation et de construction d’infrastructures sportives dans tout le pays évalué à des centaines de milliards de francs CFA. Le Cameroun bénéficie pour cela, d’importants concours financiers de pays amis, en l’occurrence :
- L’Italie, pour la construction par la société PICCINI, du complexe sportif d’Olembé, qui comprend notamment un stade couvert de 60.000 places, et deux stades d’entraînement, diverses facilités sportives et un hôtel de quatre étoiles de soixante-dix chambres ;
- La Turquie, pour la construction par la société YENIGUN, du complexe sportif de Japoma qui comprend notamment un stade couvert de 50.000 places et deux stades d’entraînement, diverses facilités sportives et des structures d’hébergement de soixante-dix chambres ;
- Le Canada, pour la réhabilitation, par la société SODEVI, du stade de la Réunification et d’un stade annexe, ainsi que quatre terrains d’entraînement à Bafoussam ;
- La France, pour la réhabilitation, par la société ALCOR, des stades de Mbappe Lepe et de Bonamoussadi ;
- Le Royaume Uni, pour la réhabilitation, par la société MOTA ENGIL, du stade Roum Adjia de Garoua, ainsi que la construction d’un stade annexe et d’un hôtel quatre étoiles de soixante-dix chambres ;
- Les Etats Unis d’Amérique, pour la réhabilitation par la société PRIME POTOMAC, de quatre stades d’entraînement, de l’Hôtel La Bénoué et la construction d’un hôtel quatre étoiles de soixante-dix chambres ;
- La Chine, pour la construction déjà effective des stades omnisports de Limbé et de Bafoussam homologués par la CAF.
Ce schéma a ainsi permis au Cameroun de satisfaire dans une certaine proportion le cahier de charges de la CAF, en dépit du fait de l’augmentation des équipes participantes, qui passent de 16 à 24 après le symposium tenu en juillet dernier au Maroc.
Pour ce qui nous concerne, l’exemple du Cameroun pourrait bien inspirer le Comité de pilotage de notre COCAN.
Thierno Saïdou DIAKITE pour JMI
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