La paix, le dialogue et le développement agricole sont les trois questions qui ont constitué la trame de la rencontre citoyenne entre le président Denis Sassou-N’Guesso et les notabilités et sages du département de la Lekoumou, ce mercredi 27 décembre 2017, au palais du peuple de Brazzaville.
Après les notabilités du Pool, reçus le 3 octobre dernier, par le président Denis Sassou-N’Guesso, le tour est revenu à ceux du département de la Lekoumou, ce 27 décembre, de s’entretenir avec le président Denis Sassou-N’Guesso sur des questions de paix, de dialogue et de développement agricole. Une rencontre, riche en symboles, au cours de laquelle ces notabilités ont témoigné leur gratitude et reconnaissance au premier congolais pour la nomination d’un des fils de leur terroir, en la personne de Clément Mouamba, nommé premier ministre, chef de gouvernement, tout en lui félicitant pour sa réélection à l’issue du scrutin du 20 mars 2016.
La délégation qui a été conduite par Alphonse Dief a fait, par la voix de son porte-parole, Albert NGOUAKA, un certain nombre de propositions portant essentiellement sur l’organisation d’une rencontre à Sibiti berceau, selon ces notables, de la Nouvelle République, pour la recherche des voies de sortie de crise du Pool. Les notables ont fait aussi un plaidoyer sur la création d’un institut agronomique à Sibiti, afin de relancer les activités agricoles intensives dans leur département. En outre, ils se sont engagés à soutenir les actions du gouvernement dans cette période de crise financière et économique.
Au sujet de la question du Pool, Denis Sassou-N’Guesso a salué la proposition des notables de la Lekoumou. A cet effet, le chef de l’Etat a dit à ces hôtes que « le dialogue sur la crise du Pool s’est déroulé dans cette salle. Aujourd’hui, nous sommes à une autre phase de cette question… » La crise du Pool est au niveau de l’application des clauses de l’accord de « cessez-le feu et la cessation des hostilités. » Il n’a pas manqué de rappeler aux notables que le dialogue faisait partie des valeurs fondamentales du Congo et la constitution a prévu toute une institution qui devrait en avoir la charge. Le « Mbongui », c’est ainsi qu’il a désigné le lieu du dialogue, existe dans tous les départements du pays. Ce qui justifie que le dialogue « soit écrit en lettres d’or dans les fondements de la République du Congo », a ajouté Denis Sassou-N’Guesso
Mais avant d’aborder la question du Pool, devoir de mémoire oblige ; Denis Sassou-N’Guesso a brossé l’épisode sombre vécu dans le département de la Lekoumou ; non pas pour « remuer le couteau dans la plaie » mais pour mettre les sages et notabilités de la Lekoumou devant la responsabilité de préserver la paix, dans leur localité. « C’est avec un pincement au cœur que j’ai suivi les tumultes qui se sont passées dans la Lekoumou pendant le référendum, le scrutin présidentiel et les autres consultations électorales. » a rappelé le chef de l’Etat congolais. Entant que dépositaires des valeurs ancestrales, Denis Sassou-N’Guesso leur a signifié que la paix dans le département de la Lekoumou reposait sur leurs épaules avant de marteler « C’est à vous que je demanderai des comptes. Je vous confie la mission de préserver la paix dans le département de la Lekoumou. Vous avez donné la preuve que c’est possible. »
Abordant la problématique du développement agricale dans le département de la Lekoumou, Denis Sassou N’Guesso pense que « malgré la crise, l’agriculture sera toujours considérée par le gouvernement comme une priorité. » Tout en invitant le gouvernement d’apporter son soutien aux producteurs agricoles de ce département, le chef de l’Etat a souligné que des efforts ont été fournis pour le désenclavement de la Lekoumou. Il a cité notamment la route reliant Sibiti au chemin de fer et la grande route nationale n°1, la route Sibiti-Komono-Bambama et Mayéyé pour que « le paysan de la Lekoumou soit en mesure d’acheminer sa production vers les centres de consommation tels Nkayi, Dolisie, Pointe-Noire et Brazzaville. »
Denis Sassou-N’Guesso a profité de cette occasion pour appeler l’ensemble des congolais à la prise de conscience. Pour lui, il n’est plus question « de passer tout notre temps à pleurer, alors que nous sommes assis sur les biens que la nature a mis à notre disposition… »
Tout le monde devrait donc se mettre au travail, surtout travailler la terre, pour apporter une plus-value au processus de diversification de l’économie nationale.
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo
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