Ce lundi 4 décembre encore, la capitale guinéenne a été émaillée par des incidents liés, comme d’habitude, au manque de cours dans la plupart des établissements scolaires publics. Jeunes élèves et forces de l’ordre continuent à se livrer des batailles à Cosa, Bambeto, Tombo et sur le long de l’axe Leprince.
Malgré la tentative de médiation des leaders religieux qui a fini par échouer le jeudi dernier, et la déclaration d’une frange dissidente du SLECG qui a annoncé dans les médias d’État ce dimanche soir, la suspension unilatérale de la grève, le syndicaliste Aboubacar Soumah persiste et trouve visiblement des oreilles attentives auprès de nombreux enseignants. Il aurait appelé au maintien du mot d’ordre de grève qui se poursuivra, d’après lui, jusqu’à la satisfaction entière des revendications de revalorisation salariale.
Malgré la reprise des cours dans certaines écoles privées de la haute banlieue de Conakry, l’essentiel des écoles de la capitale sont grandement perturbées par ce mouvement de grève à cause du refus des enseignants de reprendre les salles de classes en soutien au mot d’ordre de grève.
Le vendredi 1 décembre qui était annoncé pour la tenue d’une assemblée générale extraordinaire dans le but de décliner la démarche à suivre par le mouvement syndicale, à travers une consultation de la base, a été empêchée. Conséquence : le principal meneur qui dit craindre aujourd’hui pour sa vie et pour sa famille a annoncé que la grève se poursuivrait.
Les dissidents du SLECG exigent depuis maintenant trois semaines à l’État l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants par la revalorisation du point d’indice salarial, pour disent-ils, permettre aux enseignants guinéens de toucher un salaire de l’ordre de 8 millions Gnf par mois.
Karifa KEITA pour JMI
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