Le Congo et le Gabon sont désormais interconnectés, grâce au projet Central Africa Backbone (CAB). Une interconnexion par fibre optique qui sera inauguré le 22 décembre 2017. Ces mots la quintessence de la conférence de presse, animée, ce jeudi 30 novembre 2017, à Brazzaville par le coordonnateur de ce projet, Yvon Didier Miehakanda.
Au cours d’un échange avec la presse nationale et internationale le coordonnateur du projet a fait savoir que les travaux de construction de la première phase du projet CAB, reliant le Congo et le Gabon par Mbinda sont achevés et que l’inauguration devrait intervenir avant la fin de cette année. Ce qui permettra inter connecter les deux États. C’est une preuve de l’intégration régionale. Cette infrastructure d’intégration sera inaugurée en présence des ministres Léon Juste Ibombo et Alain-Claude Bilie By Nze, respectivement ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique ; et ministre d’Etat gabonais, ministre l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, Porte-Parole du gouvernement.
Lancé au Congo en 2011 le projet CAB s’est attelé en mai 2015 d’engager les travaux de construction de cette interconnexion. Les travaux ont été cofinancés par l’Etat congolais et la Banque mondiale, pour un montant total de 15 millions de dollars américains.
Dans son volet infrastructures, le projet portait sur la construction d’une dorsale optique de 521km entre Pointe-Noire et Mbinda (département du Niari), vers la frontière du Gabon. Cette dorsale sera reliée avec une autre, également en cours de construction du côté du Gabon, précisément entre Libreville et Lekoko, longue de 1075 km. Cette phase achevée offre au Congo un autre point d’acces à internet haut débit.
Yvon Didier Miehakanda a signifier que les principales cibles du projet CAB sont les opérateurs de services (opérateurs télécom, de télévision et de radio) ; les prestataires de service (fournisseurs d’accès à Internet, fournisseurs de services à valeur ajoutée, PME et entreprises des technologies de l’information et de la communication) ; et l’administration gabonaise (interconnexion du réseau de l’administration gabonaise).
Si l’accès à Internet a considérablement changé les habitudes d’une grande partie des populations, avec le projet CAB le taux de pénétration d’Internet évoluera considérablement évoluer, a soutenu le Coordonnateur dudit projet, M. Miehakanda, dans ce jeu de questions-réponses avec la presse.
Cette évolution technologique permettra aujourd’hui d’accéder davantage à divers services Internet ou vidéo grâce à l’ouverture du marché à la concurrence. Ce qui justifie l’intérêt pour l’Etat congolais de de mettre à la disposition du public congolais l’internet haut débit de manière harmonieuse et dynamique.
Yvon Didier Miehakanda a présenté à la presse les perspectives de ce projet CAB, dans la deuxième phase, avec la construction d’un «Data Center», qui servira à la fois de Data Center gouvernemental et commercial, le projet du e-gouvernement, et d’autres activités liées au renforcement des capacités des structures.