Alors que jusque-là, le gouvernement guinéen avait opté pour la stratégie de la disqualification, il a finalement accepté de négocier avec le SLECG, incarné par Aboubacar soumah, le principal meneur du mouvement de grève des enseignants qui paralyse le système éducatif depuis plus de deux semaines.

Jusque-là obligé de se cacher pour échapper à une éventuelle arrestation, le syndicaliste Aboubacar Soumah était ce mercredi 28 novembre, autour de la table pour négocier une sortie de crise, avec les leaders religieux qui ont été mis à contribution pour décrisper l’atmosphère entre gouvernement et syndicat.

A l’issue de discussions âpres où les positions étaient tranchées, ni l’archevêque de Conakry, Mgr Vincent Coulibaly, ni le grand Imam de Fayçal Elhadj Mamadou Saliou Camara, ne sont parvenus à convaincre l’intraitable syndicaliste du SLECG de suspendre la grève en cours.

Au sortir de cette rencontre, Aboubacar Soumah a déclaré que  la suspension de la grève est conditionnée à la satisfaction de l’ensemble des points évoqués dans la plateforme revendicative, soulignant au passage que, « pour montrer sa bonne volonté, le syndicat a émis des propositions de sortie de crise qui ont été transmises aux religieux ».

Les deux chefs religieux ont à leur tour promis de transmettre les propositions au chef de l’état, à son retour de la Côte d’Ivoire, où il participe au 5ème sommet entre l’Afrique et l’Union européenne.

Toutefois, une importante assemblée générale du SLECG a été convoquée ce vendredi car c’est la décision de la base qui définira la marche à suivre pour la poursuite ou la suspension de la grève.

Mamadou Aliou DIALLO pour JMI

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