Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso est monté à la tribune de la COP23 ce jeudi 16 novembre 2017. Dans son message, il a sollicité l’appui technique et financier de la communauté internationale pour protéger le puits de dioxyde de carbone existant entre la République du Congo et la République Démocratique du Congo.
«…Des indices probants tendent à montrer l’existence d’un puits de dioxyde de carbone dans une tourbière au cœur du Bassin du Congo, entre la République du Congo et la République Démocratique du Congo ». C’est la révélation faite par le président congolais à la tribune de la Cop23 où il a pris la parole en matinée, le 16 novembre 2017. « L’authentification de cette piste pourrait ouvrir la voie à un immense espoir pour l’humanité», a ajouté Denis Sassou-N’Guesso qui attiré l’attention de la communauté internationale, réunie à Bonn, en Allemagne, sur la nécessité préserver ce puits de dioxyde de carbone.
En effet, selon les études récentes, environ 30 milliards de tonnes de dioxyde de carbone seraient contenus dans ce puits découvert au début de l’année 2017. Ce stock de carbone équivaudrait à trois ans d’émissions mondiales liées aux énergies fossiles, ou à vingt ans des émissions des Etats-Unis liées aux énergies fossiles ou autant que l’ensemble du carbone stocké au-dessus du sol dans les 228 millions d’hectares des forêts du Bassin du Congo.
Pour sauver la planète d’une éventuelle catastrophe, le président Denis Sassou-N’Guesso, a tiré sur la sonnette d’alarme : « si ce stock de carbone est libéré, il perturbera tout le climat du monde. Donc les décideurs du monde ont tout intérêt de travailler ensemble, de manière transversale pour contenir cette bombe climatique là où elle se trouve, on ne la laissera pas exploser ».
Le chef de l’Etat congolais a enchainé par un appel à l’appui de la communauté internationale : « C’est ici le lieu de solliciter l’appui technique et financier de la Communauté internationale pour la protection de cet écosystème, extrêmement fragile », a-t-il insisté, avant de formuler l’espoir que « … que les délibérations de la COP23 de Bonn puissent combler les espoirs des millions d’hommes et des femmes, qui subissent, chaque jour à travers le Monde, les effets néfastes du changement climatiques ».
Dans son intervention, Denis Sassou-N’Guesso n’a pas manqué d’évoquer le processus REDD+ auquel son pays a souscrit depuis 2008. Ce processus vise à réduire les émissions de gaz à effets de serre à 2°C. C’est pourquoi, à la tribune de la COP23, il a rappelé que : « L’adhésion du Congo au processus REDD+ traduit notre volonté constante de préserver nos forêts au bénéfice de l’humanité tout entière », a expliqué Denis Sassou-N’Guesso.
Le Congo, a-t-il poursuivi, considère REDD+ comme une opportunité, un nouveau modèle de société, à faible intensité de carbone, qui offre de vastes possibilités et garantit la poursuite d’une forte croissance et un développement durable, sur la base de technologies novatrices et de modes de production, de consommation ainsi que de comportements durables, tout en assurant à la population active une transition juste qui crée des emplois décents.
La République du Congo est engagée dans la voie de gestion durable des écosystèmes forestiers, a affirmé le président de la République. Cela s’illustre à travers les multiples initiatives prises par son président, Denis Sassou-N’Guesso, destinées au reboisement, à la création des forets artificielles, l’institutionnalisation de la journée de l’arbre, surtout le pilotage du processus de création du fonds bleu pour le Bassin du Congo et bien d’autres entreprises portées sur les fonds baptismaux dans ce sens.
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo
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