Une chape de plomb est en train de s’abattre sur la presse guinéenne depuis plus de 24 heures en Guinée. Après l’arrestation arbitraire hier lundi de trois journalistes, puis du Directeur général de la radio Gangan Fm par les gendarmes du PM3 de Matam, sous prétexte que la radio Gangan serait à l’origine des rumeurs sur la prétendue mort d’Alpha Condé, les charges se sont poursuivies ce mardi 31 octobre 2017.
Massivement mobilisés pour aller soutenir et dénoncer l’incarcération illégale du directeur de la radio Gangan fm, des journalistes ont payé les frais de la violence des forces de l’ordre sous l’effet de l’excès de zèle : « Près d’une centaine a été molesté par des gendarmes du PM3 de Matam. Les 80 % sont blessés. Ils ont détruit caméras, téléphones, magnetophones,etc.Ils ont tout retiré pour casser sur le goudron. Ils ont enlevé leurs ceintures pour molester, terrasser des journalistes. Mais bastonner, blesser, vous ne pouvez pas imaginer », selon le témoignage de Sanou Kerfala Cissé, Président de l’URTELGUI (Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée) qui, dans une intervention dans l’émission les Grandes Gueules de nos partenaires d’Espace FM de ce mardi matin, avait appelé à la mobilisation générale.
Bien qu’il ait été établi que dans l’émission de la radio Gangan mise en cause, il n’a jamais été question de l’annonce de la mort d’Alpha Condé, comme le laissaient croire les rumeurs, malgré le démenti du bureau de presse à la présidence, les autorités policières persistent dans la violation du droit et dans la tentative de musèlement de la presse guinéenne avec le silence coupable des autorités.
Mamadou Aliou DIALLO pour JMI
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