Face à un parterre des journalistes, soit une centaine, le chef du gouvernement congolais a apporté les éclairages sur le séjour de travail du FMI à Brazzaville, du 25 septembre au 4 octobre 2017. Aux différentes questions des journalistes, Clément Mouamba, a dit que le Congo était au début des processus qui a doit conduire à l’élaboration d’un programme, que le FMI soutiendra. Il a fait savoir que la délégation du FMI était venue recueillir des informations essentielles auprès des autorités, tout en rappelant le contexte économique et financier actuel.
En effet, tout remonte à 2014, avec la chute des cours du pétrole, affirme-t-il, avant de soutenir que l’effondrement des cours du pétrole a eu des conséquences néfastes, surtout pour les économies des pays producteurs de l’or noir. Suite à cette situation et ne pouvant pas y échapper, le Congo a sollicité l’appui du FMI pour arriver à combler le déficit budgétaire.
Au cours de cette conférence de presse, qui aura duré une heure et demie, le premier ministre congolais a dit que la mission du FMI s’inscrit dans le cadre de l’exécution de ses missions traditionnelles et le Congo étant membre à part entière de cette institution financière internationale.
A ce titre, a martelé Clément MOUAMBA, il était indispensable d’ouvrir des négociations avec le FMI afin de solliciter son accompagnement dans la mise en œuvre des mesures structurelles permettant la relance de l’économie et toutes les reformes pouvant rendre dynamique la diversification de l’économie congolaise.
Le premier ministre s’est montré rassurant et optimiste sur l’avenir économique du pays. Puisque pour lui, toutes les informations indispensables ont été mises à la disposition du FMI, qui a promis revenir au Congo dans les meilleurs pour passer à une étape du processus pouvant conduire à conclure un programme que le Congo proposera et que le FMI soutiendra.
Cet échange avec la presse a permis à Clément Mouamba de mettre à la disposition de la presse certaines informations, notamment celles portant sur
Sur la soi-disant dette cachée du Congo, sur les traiders, sur l’encours actuels de la dette, sur le fonds pour les générations futures, sur le niveau de l’endettement et sur point d’autres préoccupations qui alimentent les conversations ces derniers temps.
Clément Mouamba a apporté les précisions à toutes ces interrogations. Le premier ministre a indiqué que la dette extérieure se chiffrait à 4212 milliards de de francs CFA, tandis que la dette commerciale, elle, est à 1242 milliards de FCA. Au sujet de la dette cachée, le premier ministre a signifié que le gouvernement et le FMI ne faisaient pas le même calcul de la dette. Ce qui a donné lieu à des interprétations multiples du calcul de la dette du Congo. D’où le concept de dette cachée a pris corps. Sur le fonds des générations futures, Clément Mouamba pouvait renchérir que les écritures sur l’existence de ce fonds sont disponibles à la banque centrale. La crise financière devenant économique et sévissant davantage depuis 2014 a conduit le gouvernement d’avoir recours à ce fonds pour financer l’investissement dans le pays.
A l’évidence, Clément Mouamba a déclaré que le FMI dispose, actuellement, de toutes les informations sur la situation économique du Congo. Une situation, a-t-il laissé entendre, surmontable. Le fondamental est d’améliorer le PIB qui l’élément déterminant et dénominateur. Cela passe par une démarche consistant à rendre inclusive le PIB, c’est-à-dire rendre le PIB proche des besoins des citoyens. En d’autres termes, il est question pour le Congo d’explorer d’autres secteurs de son économie, porteurs de dynamisme et susceptibles d’amener le pays vers le processus de diversification et financement de son économie.