Depuis bientôt une semaine la gare routière de Conakry sise au quartier Kouroula, en plein cœur de la commune urbaine de Labé, refuse du monde. Trouver un véhicule en partance pour la capitale guinéenne est assimilable à une chance providentielle.
Depuis quelques jours Souadou Bah, une jeune demoiselle venue passer ses vacances à Labé, végète dans cette gare routière: « Je suis à mon quatrième jour à la gare ici. Je suis élève et je veux rentrer pour reprendre le chemin de l’école mais les véhicules qui partent à Conakry, sont de plus en plus rares. Les responsables de la gare eux aussi, ne nous disent rien. Si je ne trouve pas de véhicule je serai obligée de retourner à la maison en attendant de trouver une solution », a-t-elle expliqué.
Les responsables syndicaux du transport soutiennent qu’ils font tout leur possible pour trouver une solution au plus vite à cette situation. Parlant de ce qui pourrait être la cause de cette rareté de véhicules en direction de Conakry, le chef de ligne Labé-conakry, maître Amadou Diallo a articulé diverses raisons.
« il y’a des gens qui sont venus faire la fête en famille, des élèves qui sont venus passer les vacances et d’autres qui partent à Conakry, pour attendre leurs parents allés à la Mecque pour faire le hajj. Y’a trop de monde. À cela s’ajoute le mauvais état de la route. Il y a aussi des gros porteurs qui sont en panne sur la route. L’autre problème est qu’une fois à Conakry, il est difficile de trouver des passagers pour le retour »,a-t-il expliqué.
Elhadj Maladho Zawiya Diallo, secrétaire général de la section transport CNTG de Labé, lui, trouve la cause de cette situation dans la mise sous cale des bus school encore appelés bus GMC. Il a profité de l’occasion pour mettre en garde tout conducteur qui se hasarderait à augmenter le coût du transport. Car soutient-il, dans de telles situation, certains membres de sa corporation ont l’habitude de monter les enchères. Aux passagers, il a fait savoir qu’il dispose de magasins pour héberger les passagers venus des contrées lointaines.
Pour terminer le responsable syndical a fait appel au sens de responsabilité de chacun, d’ici qu’une solution idoine ne soit trouvée pour permettre aux nombreux passagers, dont une bonne frange est constituée d’élèves de rallier la capitale guinéenne.
Popurtant, certains parlent surtout d’une éventuelle difficulté de fourniture en carburants.
Ibrahima Fodoué BALDE
Correspondant permanent de JMI en moyenne Guinee