La Coordination des Associations pour la Défense des Droits des Personnes Porteuses d’Handicapes (CORDEPH) a tenu ce jeudi 14 septembre 2017, à la maison de la presse de Guinée à Coléah, un point de presse sur la problématique des personnes porteuses de handicaps.
Face à la presse, les responsables de cette association ont interpellé le gouvernement guinéen, à les assister dans leur combat pour l’insertion socio-professionnelle.
Le coordinateur de la CORDEHA a fait savoir que lui et ses collègues vivent dans des conditions très difficiles : « Aujourd’hui nous sommes exposés aux intempéries, sous les ponts, à côté des poubelles, et nous n’avons aucun soutien venant du gouvernement ! Les militaires viennent nous chasser chaque fois comme des animaux; alors que nous sommes tous fils de ce pays. Ils doivent mettre en place des politiques afin de nous prendre en charge, s’ils en ont la volonté, au lieu de nous chasser comme des animaux ! Donc, nous lançons un appel à l’endroit du chef de l’État, afin qu’il nous vienne en aide », a interpelé Justin Gbélia Camara.
Aicha Bangoura, chargée aux affaires sociales de la CORDEHA est allée dans le même sens que son président. Elle en appelle à la solidarité : « Nous interpelons les autorités guinéennes pour nous aider à faire des activités génératrices de revenus. Notre métier, c’est n’est pas la rue. Il y a parmi nous des hommes de métier, des intellectuels, des coiffeuses, des tailleurs et même des mécaniciens, mais si nous n’avons où exercer ces différents métiers, c’est pas facile », dénonce Madame Bangoura, qui regrette qu’en Guinée les personnes vivants avec des handicaps physiques ou mentaux sont victimes d’exclusion dans tous les secteurs, ce qui explique, d’après elle, leur présence dans la rue.
Selon les statistiques tirées du recensement de 1990, environs 8% de la population guinéenne vivent avec un handicap.
Mamadou Aliou DIALLO pour JMI
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