Au troisième jour des manifestations dans la ville minière de Boké, les jeunes émeutiers sont toujours dans la rue décidés à en découdre pour se faire entendre.
Comme toujours, cela se traduit par la violence. Au même titre que lors de la journée du mercredi, la journée de ce jeudi 14 septembre 2017, a été aussi marquée la casse et des violences. La gendarmerie de Boké notamment a payé les frais de la fureur de manifestants de Boké, dont l’édifice a été saccagé et incendié.
Si depuis plus de 72 heures les jeunes règnent en maîtres dans les rues de la préfecture, l’entrée dans la danse des femmes de Boké est intervenue ce mercredi. Elles sont également descendues dans la rue de rouge vêtues pour crier leur colère et leur déception face au régime d’Alpha Condé, comme pour dire que les mouvements de protestation dans le Kakandé est un mouvement né d’un ras-le-bol partagé.
Selon certains natifs de la région, l’annonce de la signature par la Guinée d’un contrat de 20 milliards de dollars américains avec une partie de la bauxite guinéenne dont Boké en est la base arrière; avec des annonces d’investissements dans d’autres régions que Boké, aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase! A vérifier…
Trois jours après le retour des hostilités, le bilan est lourd : environs 56 blessés enregistrés dont 8 par balles. Nos reporters nous signalent la mort d’un certain Salifou Fofana, portant à 2 le nombre de morts!
Mamadou Aliou DIALLO pour JMI
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