A la recherche de la paix pour leur pays, les différents acteurs de la crise libyenne sont déjà présents dans la capitale congolaise, pour discuter ce samedi 09 septembre 2017, à la réunion du comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye.
 
Il s’agit de la 4ème réunion du Comité de haut niveau de l’Union Africaine mis en place pour cette crise et qui est dirigé par le président congolais, Denis Sassou N’Guesso. L’objectif à court terme étant d’aboutir à la paix et la stabilité du par pays par le dialogue inter libyens.
 
Réunion de haut niveau
La 4ème réunion du comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye qui s’ouvre le 09 septembre à Brazzaville se chargera de faire le bilan des démarches menées sur le terrain et d’examiner les voies et moyens devant conduire à une réconciliation nationale, à travers un dialogue qui rassemblera autour d’une même table les différents acteurs de cette crise. Sur la base de la feuille de route adoptée en janvier dernier à Brazzaville et de l’Accord signé en décembre 2015, à Skhirate au Maroc, les participants à cette 2ème réunion de Brazzaville pourront de nouveau mettre l’accent sur le dialogue inter-libyen, comme moyen efficace pour parvenir à une paix durable en Libye.
Sassou en action
 
Le président congolais, Denis Sassou-N’Guesso qui, au nom de l’Union Africaine, a la charge de conduire les Libyens à la réconciliation a multiplié des initiatives et des rencontres avec les parties impliquées dans la crise libyenne, en vue d’une solution négociée. La poursuite des efforts pour la stabilité de la Libye rassembleront à Brazzaville aussi bien les  pays membres du comité de haut niveau (le Niger, la Mauritanie, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Congo) que les pays voisins de la Libye (le Tchad, le Soudan, l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie).
 
Au cours de son premier rendez-vous de Brazzaville, le comité de haut niveau avait  exhorté toutes les parties prenantes à surmonter l’impasse politique dans le pays. Le Conseil présidentiel libyen et la chambre des représentants devaient promouvoir une approche visant à dépasser le blocage institutionnel. Cette réunion avait aussi encouragé la recomposition du conseil présidentiel et la formation d’un gouvernement consensuel représentatif. La mise en place d’une armée unifiée faisait aussi partie des actions encouragées.
Comment en sortir 
Dans sa quête de la paix et de la stabilité en Libye, le président du comité de haut niveau s’est employé à mettre en musique la feuille de route découlant de la réunion de janvier 2017 à Brazzaville et approuvée par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine tenue en fin janvier 2017 à Addis-Abeba. Aussi, Denis Sassou N’Guesso qui croit en la capacité de l’Union Africaine à juguler la crise libyenne, a-t-il rencontré le Maréchal Khalifa Haftar, l’un des hommes-clés de la crise libyenne, le 23 mars 2017, à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis.
 
Réuni le 20 juillet 2017 à Addis-Abeba, le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine a tenté de donner un coup d’accélérateur à l’initiative de la tenue d’un dialogue inclusif inter-libyen. Au sortir de cette réunion, Jean Claude Gakosso, le ministre congolais des affaires étrangères et des Congolais de l’étranger saluait « l’engagement de plus en plus affirmé des libyens eux-mêmes en faveur d’un dialogue franc, sincère et inclusif » qui « conforte, rassure et interpelle [l’Union Africaine], pour une implication africaine plus forte ».
 
« L’Union africaine, disait-il, compte sur l’engagement de plus en plus perceptible des libyens à vouloir tourner la page de ce conflit qui n’a que trop duré », parce que « l’Afrique n’acceptera jamais la partition de la Libye en deux entités ».
 
On signale déjà la présence à Brazzaville des principaux acteurs de la crise libyenne: le cas du premier ministre libyen, président du Conseil présidentiel, Fayez Al Saraj, d’une importante délégation du chef de l’armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, sans oublier plusieurs membres du gouvernement intérimaire du pays et les représentants du parlement libyen.
 
En somme, cette réunion Brazzaville pourrait jeter les bases d’un vrai dialogue politique en Libye. Reste que les protagonistes libyens comprennent qu’ils sont les premiers acteurs, donc obligés à faire des concessions pour l’intérêt de leur pays, notamment.
MIATOLOKA Boryce Agapyth pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Congo
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