Tout est parti d’un accident mortel qui s’est produit le samedi 19 août 2017, dans lequel a péri Hassanatou Sow, 19 ans qui se mariait le dimanche, au niveau d’une barrière érigée par la police routière pour le contrôle des vignettes. Ce qui aurait provoqué l’ire de certains individus. La police était déjà pointée du doigt dans deux autres cas similaires qui s’étaient soldés par deux fractures.
Sentant le climat tendu et s’étant renseigné sur ce qui se dit en catimini, le commissaire spécial de la police routière a tenu à s’expliquer, dit-il pour, éclairer la lanterne des citoyens.
« La police a arrêté le motocycliste pour le contrôle des vignettes, au moment où il bougeait, cela a coïncidé avec l’arrivée d’un camion benne. Le conducteur du camion, ayant aperçu les policiers a tenté de fuir. Il roulait avec la quatrième, il l’a changé pour mettre la cinquième vitesse. Il s’est rabattu du côté où se trouvait la moto, il a percuté la moto, la fille a été éjectée et il a marché sur la fille qui a rendu l’âme sur le champ. Le conducteur est un jeune apprenti de 17 ans. Mais, j’ai aussi entendu dire que les policiers avaient pris 20.000 GNF avec le motocycliste avant l’accident. Comme je n’étais pas sur le terrain, je cherche à vérifier », s’est efforcé à convaincre le commissaire spécial de la police routière de Labé, commandant Tidiane Sanoh.
« Ce qui nous fait fuir les policiers, c’est parce que même si tes dossiers sont au complet, ils te soutireront de l’argent », soutient un des conducteurs très remonté.
Interrogé, le jeune apprenti Ibrahima Sory Diallo s’est exprimé en ces termes : « Dès que j’ai aperçu la moto j’étais à vive allure. Je me suis rabattu à gauche mais je les avais atteints. A quelques pas de là je me suis arrêté et un policier est venu s’introduire dans la cabine du camion et m’a demandé à ce qu’on aille à la sûreté, c’est ainsi que nous sommes allés. Que les gens cessent d’accuser la police elle n’en est pour rien. Je sollicite le pardon de la famille éplorée ».
Interpellé sur la question, le secrétaire général de la section transport de la CNTG de Labé, Elhadj Maladho Zawiya Diallo a appelé les membres de sa corporation à plus de responsabilité : « Nous demandons à tous les chauffeurs d’éviter de donner le volant aux apprentis surtout en plein centre-ville. Les apprentis prennent le volant en rase campagne et cela sous le contrôle d’un titulaire. Tout conducteur qui se hasarde à laisser le volant aux mains des apprentis en cas de drame comme celui-ci l’intéressé assumera l’entière responsabilité », a laissé entendre le secrétaire local de la CNTG.
BALDE Ibrahima Fodoué pour JMI
Correspondant de GCI pour la Moyenne Guinée
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