La crise financière, causée par la chute des cours des matières premières impose aux Etats d’opérer des choix. Et le Congo, au travers du port d’Oyo, inauguré par le président Denis Sassou-N’Guesso, intègre le processus de diversifier son économie.
L’économie congolaise repose essentiellement sur le pétrole qui contribue à 75% au budget de l’Etat. La crise financière liée à la chute du prix de cette ressource pousse de nombreux Etats du Monde, dont le Congo à inverser la tendance, en mettant en valeur de nombreuses potentialités économiques encore inexploitées.
L’inauguration du port d’Oyo, dans la Cuvette, à près de 400 km au Nord de la République est l’une des réponses à l’ambition d’intégrer la partie septentrionale du Congo au processus de création des richesses nationales. Pour le ministre de l’aménagement du territoire et des grands travaux, Jean Jacques Bouya, sa position de poste charnière entre le Congo septentrional et Brazzaville boostera l’activité forestière et agricole, touristique et culturelle, la pêche et la chasse puis autres produits artisanaux et manufacturés le long du couloir fluvial.
Jean Jacques Bouya complète ce tableau d’opportunités par l’économie des services générée par le flux humain, il est plus qu’optimiste parce que pense –t-il, « l’exploitation attendue du port permettra d’accroitre la compétitivité des facteurs donc la baisse des coûts » en fonction de l’importance du tonnage transporté et « elle permettra également d’utiliser au maximum l’offre du réseau existant. »
La position stratégique du port d’Oyo a été saluée par l’orateur qui indique que, l’existence de ce port qui complète les autres moyens de transport et qui occupe une place de choix dans la zone économique spéciale et son emplacement au carrefour de l’Alima est un « atout majestueux pour la diversification de l’économie. »
Pour rentabiliser cet ouvrage qui a coûté plus de 48 milliards, Jean Jacques Bouya appelle les congolais à la responsabilité. Pour lui, la prise d’initiatives est plus que salvateur « …dans une région de transit, où les fondamentaux du développement sont désormais posés : eau, électricité, routes, ports, aéroports… »
Le port d’Oyo, mise en service, est en passe de devenir un centre économique majeur. Des réalisations comme la construction de la route nationale N°2 Brazzaville-Ouesso désormais reliée à la route nationale N°1 Brazzaville-Pointe-Noire permettent au Congo de réconforter sa position de carrefour et de pays de transit.
MIATOLOKA Boryce Agapyth pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Congo
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