Le base qui préfigurent la Zone Economique Spéciale (ZES) Oyo-Ollombo. Ce jeudi 10 aout 2017, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, l’a ouvert, officiellement, au trafic fluvial.
Installé sur une superficie occupée de 750 000 m2, dont 240 000 m² pour la zone portuaire, ce port, inauguré ce jeudi par le président Denis Sassou-N’Guesso, intègre la dynamique visant l’amélioration du transport des marchandises en Afrique Centrale.
Construit au bord de l’Alima, fleuve navigable toute l’année, le port d’Oyo est un atout pour la future Zone Economique Spéciale Oyo-Ollombo, dont il constitue en lui-même une infrastructure de base. En effet, à titre de comparaison, la Zone économique spéciale de Pointe-Noire qui est en érection dans la ville océane, pourtant déjà dotée d’un port en eau profonde, aura en sus un port minéralier.
L’inauguration du port d’Oyo permettra donc à la ZES Oyo-Ollombo d’être dotée d’une infrastructure de grande importance non seulement pour accueillir les matériaux pour sa construction mais aussi et surtout pour l’évacuation de la production qui en sera issue. «…L’existence du port d’Oyo, complétant les autres modes de transport, en pleine zone économique spéciale, au carrefour de l’Alima, est un atout majestueux pour la diversification de l’économie et la création des richesse. » A dit Jean Jacques Bouya, Ministre de l’Aménagement du territoire et des grands travaux.
En effet, à partir de ce port, les marchandises pourront être évacuées au Gabon, et au Cameroun par la route nationale n°2 sur ses deux brettelles: la route Boundji – Okoyo – Leckety – frontière du Gabon et la route Ketta– Djoum – Sangmelima au Cameroun. De même, Les marchandises en partance ou en provenance de la RCA et de la RDC pourront aussi transiter par le port d’Oyo.
Ce port d’éclatement constitue ainsi un véritable pivot qui devrait justifier l’intérêt pour les investisseurs de s’installer dans cette zone dont l’aéroport d’Ollombo est aussi une autre voie d’accès, plus rapide. Le flux du trafic devra favoriser des activités économiques et commerciales, notamment dans les secteurs informel et formel et générer ainsi plus d’emplois dans cette partie du pays.
Au prix d’une volonté politique affichée, le Congo est entrain de reconquérir, jour après jour, son rôle de pays de transit. Il y a, à peine moins d’une décennie, l’exportation de tous les produits forestiers et industriels (grumes et produits transformés) exploités au Nord du Congo se faisait par le port de Douala, via les routes camerounaises et centrafricaines.
L’impact économique de toute l’activité forestières minière et agricole au nord du pays ne profitait donc qu’aux pays voisins, au détriment des entreprises congolaises, au regard des coûts prohibitifs du transport sur ce trajet. Et le ministre Jean Jacques Bouya présentant l’importance de ce port a soutenu que « le port d’Oyo, nanti de tous ses agrégats, désormais poste charnière entre le Congo septentrional et Brazzaville, servira de point de débarquement et d’embarquement, de charge et de rupture de charge des produits de l’activité forestière, agricole… »
Le nouveau port d’Oyo qui entre en service à partir de maintenant est donc un maillon essentiel dans la reconfiguration du mode de transport au Congo, autant qu’il est un pas important dans l’opérationnalisation de la ZES Oyo-Ollombo et permet le développement d’un commerce transfrontalier avec le Gabon, servira comme deuxième axe de desserte de la RCA par le corridor 13 et la RDC par le fleuve Congo.
En somme, le port d’Oyo intègre parfaitement le schéma régional d’aménagement du territoire adopté par les chefs d’Etat de la CEMAC de Dibloho en Guinée Equatoriale, qui encourage l’opérationnalisation des plates-formes qualités-innovation.
MIATOLOKA Boryce Agapyth pour JMI
Correspondant particulier de JMI au congo
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