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Entamée en 2010,  le comité de pilotage du projet de réforme du secteur de la sécurité (PARSS) a procédé ce jeudi 10 Août 2017 à Conakry à la validation de la stratégie de communication dudit projet à l’occasion d’un atelier de validation organisé à cet effet. 

Selon le ministre conseiller à la présidence de la République, en charge du secteur de la sécurité, l’adoption de cette stratégie de communication sur la réforme vient combler un vide et les insuffisances dues à l’absence d’une cellule et d’une véritable stratégie de vulgarisation des reformes déjà menées.

« La Guinée qui s’est engagée en 2010 de façon irréversible sur la voie de la démocratie a mise en place un chantier pour bâtir un État de droit démocratique. Pour cela, il fallait mettre les fondements en place. Pour rassurer les partenaires étrangers, pour permettre aux citoyens guinéens d’être d’avantage acteurs de la reconstruction d’une Guinée émergente, il fallait une justice crédible avec des forces de défense et de la sécurité à la hauteur de l’ambition du peuple de Guinée » a justifié Maramany Cissé.

Le Chef de mission du programme européen d’appui à la réforme du secteur de sécurité (PARSS), a pour sa part expliqué que l’adoption et la validation de cette stratégie fait suite à un besoin ressenti de prendre en compte cette problématique au niveau de la délégation de l’Union Européenne en Guinée

« On s’est aperçu justement depuis un certain nombre de temps que des actions étaient menées et que finalement ces actions n’étaient pas connues aussi bien des principaux acteurs que des populations. Donc le besoin, on l’avait ressenti depuis longtemps. Le tout, c’était d’organiser pour savoir qui faisait quoi. Donc après les différentes communications, on a décidé de prendre en compte cette problématique au niveau de l’Union Européenne. C’est à eux de remontrer à nos structures pour permettre de répondre aux besoins et de définir les différentes actions qui vont être menées dans un proche avenir pour pouvoir mettre en valeur toutes ces activités qui sont menées dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité »  a laissé entendre Jean Dangleterre.

Quant à la consultante en communication du programme PARSS, elle estime que les grands axes de ce document sont destinés à ressortir les aspects de la communication institutionnelle pour voir dans quelle mesure redorer l’image du comité national de pilotage de la réforme du secteur de sécurité afin créer une passerelle entre les medias, la société civile, les populations et la reforme elle-même.

« Si vous le constatez bien la réforme est bien plus connue des techniciens qu’au niveau des populations. Quand on parle de réforme, le citoyen analyse à travers les actions des forces de défense et de sécurité. Notamment les rackets, les viols ou encore beaucoup de choses qui se passent sans qu’il ne se voit sécurisé par les forces de défense et de sécurité. Alors, il faut dire que la reforme a subi plusieurs phases : Il y a la phase technique qu’on a déjà vue et là, c’est la phase opérationnelle. Donc l’objectif final, c’est de réconcilier les forces de défense et de sécurité avec les populations. Pour cela, un certain nombre de documents ont été élaborés, des politiques nationales ont été élaborées, des codes ont été élaborés, pour reformer et mieux institutionnaliser les forces de défense et de sécurité. Je pense que sur cette base, la Guinée a fait du chemin » a réagi Fatoumata Chérif.

Elle estime que désormais une passerelle va exister entre les différents acteurs et les populations concernées, à travers les points focaux de tous les ministères en charge de la sécurité, à travers le programme d’appui à la réforme de la sécurité, et à travers le comité national de pilotage de la réforme du secteur de la sécurité.

Mamadou Aliou DIALLO pour JMI

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