Les travaux d’installation du projet de câble sous-marin ont été confiés au groupe japonais Nec Corporation. Le coût global du projet est estimé à 160 millions de dollars, supporté par un consortium de banques japonaises et angolaises. (Crédits : DR.)
Après l’achèvement des travaux d’études pour l’installation du Système de câblodistribution de l’Atlantique Sud (SACS) et le démarrage de chargement du câble sur le côté angolais du système au mois d’avril, les travaux du premier lien direct entre l’Afrique et l’Amérique du Sud viennent d’être lancés. Si le projet revêt une importance capitale pour l’Angola et l’Afrique de manière générale, sa réalisation bute encore sur de nombreux défis.
L’Afrique s’approche un peu plus du branchement Internet international, et l’Angola en particulier. Le pays sera bientôt relié à l’Amérique du Sud par un câble sous-marin avec une capacité de 40 tbps (Térabit ou mille milliards de bits par seconds) qui s’étendra sur plusieurs milliers de kilomètres. L’achèvement de ce premier lien direct entre l’Afrique et l’Amérique du Sud a pris de l’ampleur aujourd’hui avec le lancement officiel hier, 8 août ,des travaux d’installation du système de câble à Sangano en Angola.
Premier lien direct sous-marin inter-continental
Grâce à ce long bras sous-marin numérique de 6 500 km, l’Angola pourrait bien devenir l’un des centres de télécommunications en Afrique subsaharienne. «Les systèmes de câbles actuels, comme WACS, avec les systèmes de câbles SACS et Monet, complétés par des centres de données locaux, amélioreront la connectivité, mais bénéficieront économiquement à l’Angola et aux régions environnantes, car les entreprises technologiques nécessitant une connectivité élevée établissent et développent leurs opérations en Afrique», a déclaré Antonio Nunes, PDG de l’Angola Cables, un fournisseur multinational angolais de télécommunications.
Une fois ses travaux terminés, le réseau offrira un changement de paradigme dans le secteur des télécommunications en Afrique, car le temps d’accès au contenu disponible en Amérique, «le plus grand centre de production et d’agrégation de contenus et de services numériques», sera cinq fois plus rapide.
«Actuellement, il faut environ 300 millisecondes pour se connecter entre l’Angola et le Brésil. Avec SACS, la latence, le délai entre un paquet de données envoyé et reçu, devrait être réduite à environ 60 milliseconde», a indiqué Nunes.
Un grand chantier avec des défis majeurs
A l’initiative de ce grand projet, la société angolaise Angola Cables. Les travaux d’installation sont confiés à Nec Corporation. L’acteur industriel japonais majeur dans les secteurs de l’informatique et de la télécommunication est appelé ainsi à relever de nombreux défis pour la réalisation du chantier. Si le projet est considéré comme stratégique pour l’Angola faisant progresser l’économie numérique de la région et améliorant les communications mondiales, l’installation du SACS relève d’un vrai exploit.
La phase d’installation du câble sur la rive angolaise est l’un des aspects les plus importants, mais aussi les plus délicats. Elle demande un travail rigoureux et bien planifié pour la protection du câble et des équipes impliquées.
«L’installation du SACS représente la réalisation d’un rêve, un développement qui reflète notre capacité à trouver des solutions et à surmonter les défis, en gardant toujours en tête l’objectif final», a conclu le PDG d’Angola Cables.
Par Khadim Mbaye
Source/ LaTribune Afrique