Le Ministère des Mines a procédé ce week-end au reboisement du site sinistré de Demoudoula. C’est la ministre de l’environnement Assiatou Baldé qui a présidé la cérémonie officielle de cette activité de reboisement, lancée ce samedi 15 Juillet 2017.
Initiée dans le cadre du mois des forêts guinéennes, Assiatou BALDE a planté le premier arbre sur le site de Demoudoula, elle a été suivie sur le terrain par son Secrétaire général, Seydou Bari Sidibé et d’autres acteurs du secteur. Une activité chapeautée par la Direction Nationale des Eaux et Forêts et la Brigade verte qui veille au déguerpissement des lieux.
Pour rappel le site de Demoudoula est une zone qui abritait une forêt dense traversée par une rivière, avec plus d’une centaine de têtes de source et qui à l’époque était habité par des espèces animales diverses comme les singes et les chimpanzés, des espèces rares de serpents… Ce n’est plus qu’en lointain souvenir.
En effet, à cause de l’urbanisation galopante à Conakry, même les sites forestiers protégés comme Demoudoula et Kakimbo ne sont plus épargnés. En complicité avec certains cadres véreux de l’urbanisme et de l’habitat, des individus sont allés jusqu’à couper les arbres de cette forêt et construire a même le lit de la rivière. C’est un véritable désastre écologique et environnemental que vit ce site qui, aux yeux des spécialistes, représente l’une des zones d’équilibre climatique de Conakry.
Le ministère de l’environnement en collaboration avec celui de l’habitat ont donc précédé à la démolition des habitations construites après la destruction de la foret de Demoudoula. Les ONG fortement engagées ce samedi, ont mobilisé des milliers d’arbres à croissance rapide qui ont été planté par les activistes de l’environnement.
Un acte vivement salué par la ministre Assiatou Baldé et par le président de la délégation spéciale de Ratoma, Souleymane Taran Diallo, qui ont tous lancé un appel aux occupants de prendre toutes les dispositions pour la sauvegarde des zones reboisées.
Avant de procéder à la mise en terre individuelle des plants, le président de la Délégation Spéciale de Ratoma hôte de la cérémonie a tenu à féliciter la ministre pour le choix porté sur sa commune précisément le site de Demoudoula, où les occupations anarchiques des terres ont abouti aux bradages et aux menaces du patrimoine national.
Des constructions anarchiques dont les conséquences contribueront à la disparition du d’eau qui prend sa source dans la zone de Demoudoula si rien n’est fait. La ministre Assiatou Baldé a pour sa part déploré ces occupations jadis non autorisées du patrimoine de l’État par des citoyens qui ont tendance à ignorer que, la forêt de Demoudoula à l’image des autres forets urbaines jouissent d’un statut particulier.
Cependant, poursuivra –telle, des incursions délibérées perpétuées dans cette forêt ont contribué à la dégradation et à la réduction de sa superficie qu’elle met à l’actif de l’explosion démographique suivie de l’urbanisation incontrôlée.
Mamadou Aliou DIALLO pour JMI
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