Le jeudi 25 juin 2009, la terrible nouvelle tombe. Michael Jackson, 50 ans a succombé des suites d’un arrêt cardiaque. Une annonce qui a l’effet d’une bombe dans le monde du show biz mondial. Le deuil est national puis il devient un drame universel. Ce décès est d’autant plus tragique, qu’il intervient quelques jours avant la tournée d’adieu que Michael Jackson envisageait d’entreprendre. Un marathon où pas moins de cinquante dates avaient été programmées. A l’occasion de l’anniversaire de la disparition du roi de la pop musique, nous ouvrons cette page souvenir.
Issu d’une famille de neuf enfants vivant à Gary dans l’Indiana, une ville frappée par la crise, Michael Jackson et ses frères pour échapper à la misère misent sur le show biz. Cette situation est favorisée par le père Joseph Jackson, qui a l’idée de créer un groupe musical avec ses enfants. Ainsi nait en 1965 les Jackson Five présentés dans tous les radio-crochets de la région. Avec le temps et le succès, chaque week end les emmène plus loin- jusqu’à New York ou Chicago- pour chanter des standards afro- américains. Repérés par un célèbre promoteur les frères Jackson signent avec le label Motown. Le succès ne se fait pas attendre : leurs quatre premiers titres atteignent le sommet des charts américains. En un an, les Jackson Five vendent quelque 15 millions de disques.
Ne supportant pas l’autorité brutale de son père, Michael Jackson se libère de son emprise. Il est aidé en cela par son génie du chant et de la danse. Du moonwalk, de la break-dance au hip hop, le roi de la pop est le premier à s’inspirer, pour ses chorégraphies, des danses des rues, nées dans les ghettos de New York. Ces atouts lui permettront de s’imposer sur la scène musicale. Sa première consécration intervient en 1978 avec l’album Destiny qui révèle ses talents ainsi que ceux de ses frères. En 1979, Michael Jackson sort Off the Wall, coproduit avec Quincy Jones, qu’il a rencontré sur le tournage de la comédie musicale The Wiz, près de 2 ans avant. Certaines chansons ont été composées par Rod Temperton, Stevie Wonder et Paul McCartney. L’album remporte un succès mondial et se vend à plus de 20 millions d’exemplaires. Pour cet album, Quincy Jones crée une texture sonore faite de rythmes funk, de synthétiseurs et de guitares rock. Lors de l’enregistrement de son disque suivant, en 1981, Jones lui conseille de s’intéresser à ce nouveau format appelé « clip ».
L’année suivante, Michael Jackson sort Thriller, qui remporte un succès immédiat en se vendant à un million d’exemplaires en un mois, et dix millions sur un an. Meilleure vente d’album aux États-Unis en 1983 et 1984, et à cette époque, c’est le deuxième disque le plus vendu après le Greatest Hits (1971-1975) des Eagles. Entre 1982 et 1996, il a été certifié à 25 millions d’exemplaires aux États-Unis et 20 millions à l’étranger. En mai 1984, Thriller est reconnu par le Livre Guinness des records comme l’album le plus vendu de tous les temps (25 millions d’exemplaires à l’époque) ; les estimations actuelles varient entre 51 et 65 millions d’exemplaires.
Trois ans après, unis autour de l’Afrique, les plus grandes stars du rock et de la pop sont ensemble pour la bonne cause. L’idée n’est pas de Michael Jackson, mais c’est lui qui, à la demande de Harry Belafonte et de son producteur Quincy Jones, va écrire le morceau avec Lionel Richie « We Are the World », nous sommes le monde. Le disque rapporte 20 millions de dollars en une semaine. Michael et les autres prouvent que la musique peut rendre le monde meilleur.
A la fin des années 80, la vie de la star prend une autre tournure. Après avoir parcouru la planète, il s’enferme désormais dans son palais et ses névroses. Son agilité a subjugué des millions de fans. Hanté par les microbes, il ne sort plus que masqué. Telle une luciole qui traverse le ciel, la splendeur de la carrière de la méga star de la pop musique s’est progressivement estompée. A l’annonce de son décès, la chanteuse française Line Renaud résume en ces termes le parcours de Michael Jackson « …Quand je pense à la dureté de sa vie, depuis l’époque des Jackson Five jusqu’aux dernière années, quand je pense aux médicaments, au stress, aux procès, aux scandales et à tout ce travail par là-dessus je suis bien sûr choquée par sa mort, mais pas vraiment surprise : comment un être humain aurait-il pu résister à un tel régime, à une telle vie ? »
Thierno Saïdou DIAKITE pour JMI
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