A la surprise générale, Mohamed Salia Touré n’est plus le président de la CNJ. Si une lettre de démission a été établie dans la foulée, ses motivations seraient d’ordre politique.
Elu de façon controversée pour un second mandat en novembre dernier, Salia a surpris le microcosme politique malien, en claquant la porte du CNJ. A la tête d’un bureau consensuel, où tous ses adversaires se sont casés, il faut reconnaitre qu’il était fortement critiqué au sortir de son 1ermandat.
Il a été reproché à l’ancien leader des jeunes maliens, de flirter énormément avec les autorités politiques. Sa complicité avec la tutelle faisait jaser dans son camp.
Pressenti un moment ministre de la jeunesse, Mohamed Salia Touré a été débouté à cause de divergences avec Mahamane Baby (alors titulaire du département). D’autre part, il aurait été mis sur la touche par MoussaTimbiné, président des jeunes du RPM ( parti présidentiel). Ce dernier qui n’est autre que le 1er vice-président du Parlement malien militait en faveur du choix d’Amadou Koita (avec lequel il a un passé commun estudiantin), devenu finalement ministre de la jeunesse.
Désormais démissionnaire du Conseil National des Jeunes, Salia serait pressenti à la tête de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ). Pourtant, des échos du CNJ dessinent son avenir en politique. Autrement dit l’ancien patron des jeunes du Mali, compte cette fois devenir président des adultes du Mali. Se présenter aux élections présidentielles de 2018, pour gouverner la République serait l’objectif inavoué du jeune Touré.
Les réalités de l’arène politique sont toute autre et Salia aura fort à faire. Mais vu que nous sommes à un an des présidentielles, tout reste possible avec ce qui vient de se passer dans un pays connu de tous.
On pourrait dire que le président sortant du CNJ est …en marche pour Koulouba.
Idrissa KEITA pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Mali
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