Les accidents macabres se multiplient en Guinée sur tous les axes et, malgré toutes les promesses de sévir contre, malgré tous les engagements publics de changer la situation, rien n’y fait. La route continue de tuer.

Cette situation est aggravée par un laxisme ahurissant des services de sécurité et un incivisme débridé de personnes souvent abusées par des expériences douloureuses. Des parents tués sur les routes sans lendemain de justice, avec des enquêtes qui n’aboutissent pratiquement jamais, ont fini par révolter les parents et amis des victimes.

Les hécatombes deviennent hélas, une part entière de notre décor sociétal. Les chauffards ivres de vitesse, roulant à tombeau ouvert, engouffrent souvent dans les abymes de la mort 5, 10, 25 et plus encore, impunément! Surtout quand eux s’en sortent!

Il est vrai que certains citoyens aussi sont victimes de leurs propres fautes, quand les engins roulants qu’ils utilisent n’obéissent à aucune norme technique requise; Mais si la police routière jouait vraiment son rôle, ces dramatiques situations seraient en forte décroissance. C’est justement là que rien ne bouge visiblement. Les policiers étant plus occupés à récolter les 5000 francs guinéens qu’à assurer le respect du code la route.

Les accidents mortels sur les routes de Dubréka, Boffa,Boké, Kouroussa, Gueckédou, Mamou et autres sont les terribles preuves de l’abandon des différents axes entre les mains de personnes et d’engins dangereux. La mort du jeune ariste hip hop Dioummessy et 5 de ses amis danseur est un autre de ces drames. C’était sur la nationale Dabola- Kouroussa, à 2 km de Saraya, le village natal d’Aboubacar Demba camara, le dragon de la chanson africaine. Lui aussi disparu des suites d’un accident de la route à Dakar le 5 avril 1973.

Dans le cas de ces jeunes, un chauffard, après avoir broyé un boeuf percuté en pleine chaussée, a foncé sur la Toyota Rav 4 des artistes, qu’il va faire passer de vie à trépas, dans une folle cavalcade mécanique. Ceci pose la question de la divagation des animaux dans nos villes.

Le ministère en charge de la sécurité devrait prendre les dispositions drastiques qui s’imposent, et la justice devrait en ce qui la concerne exiger que les enquêtes aboutissent enfin.

Regarder notre photo et vous comprendrez c’est quoi la banalisation du danger.

Avec des scènes de cette nature, les routes continueront à tuer… Hélas !

Momo SOUMAH pour JMI

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