Les députés de l’Assemblée Nationale (AN) de la République de Guinée, réunis en plénière, ont adopté à l’unanimité, six (06) textes de loi soumis au vote, vendredi, 16 juin 2017, à l’Hémicycle du Palais du peuple à Conakry, sous la direction du président de l’institution, honorable Claude Kory Kondiano.
Il s’agit de l’Accord-cadre portant création de l’Alliance Solaire Internationale (ASI), l’Accord de Coopération entre la Guinée et la Turquie dans le domaine de la foresterie, le Traité de Beijing de 2012 sur les Interprétations et Exécutions Audiovisuelles adopté par la Conférence diplomatique, tenue du 20 au 26 juin 2012, dans la ville précitée, le nouveau régime fiscal et douanier de Friguia, la Convention de l’Union Africaine sur la cyber-sécurité, la protection des données à caractère personnel et l’Accord entre la Guinée et la Turquie relatif à la coopération dans le domaine de la culture, de l’éducation, des médias, de la jeunesse et des sports.
Dans son intervention, le secrétaire de la Commission Aménagement du Territoire, Energie et Transports, honorable Aly Nabé a indiqué, qu’après l’examen de l’Accord-cadre portant création de l’ASI, soumis à son appréciation par le gouvernement, la commission a invité les cadres du Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique (MEH) à une séance de travail le 06 juin 2017, pour asseoir sa conviction sur le bien fondé de l’adoption de cet Accord.
«Un Accord qui s’inscrit en droite ligne de la désignation du président de la République en janvier 2016, par les chefs d’Etat de l’Union Africaine (UA), comme coordinateur des engagements de l’Afrique dans le cadre des négociations mondiales sur le climat et les énergies renouvelables, suite à la COP21», a-t-il expliqué.
Selon lui, sur le potentiel hydroélectrique exploitable estimé à 6000 MW pour une énergie annuelle garantie de 19.300 GWh, à ce jour, seulement 6,13% de ce potentiel sont mis en valeur. Ajoutant, que la durée annuelle moyenne d’ensoleillement varie entre 2000 heures dans la zone de Conakry et 2700 heures dans la région de Kankan. «Ces chiffres prouvent à suffisance que le potentiel solaire est assez important».
Le secrétaire de la Commission Aménagement du Territoire, Energie et Transports a indiqué, que les sites susceptibles d’être équipés en éoliennes sont en général les îles, la zone côtière, Sinko dans la préfecture de Beyla et la préfecture de Mali.
Prenant la parole, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Cheick Taliby Sylla a affirmé : «A ce jour, l’énergie solaire est développable. Bien sûr, le niveau de l’ensoleillement, la radiation moyenne mensuelle et annuelle dans les quatre Régions naturelles de notre pays distinguent. Quand nous prenons la Basse Guinée, c’est 3,8 KW/mètre carré et par jour, si nous prenons la Haute Guinée où c’est beaucoup plus propice, nous en avons pour 5KW/mètre carré et par jour, si nous prenons la Moyenne Guinée, 4,2KW/mètre carré et par jour, et la Guinée Forestière c’est 3KW/mètre carré et par jour».
Parlant du cas spécifique de la Guinée Forestière, dû à son climat très particulier, M. Sylla a déclaré, que pour l’électrification totale de la Guinée au delà des photovoltaïque, qu’ils ont exploré l’énergie éolienne qui permettra ainsi à la Guinée Forestière d’être à l’abri du besoin énergétique. Mais, selon lui, «c’est possible de développer l’énergie solaire en forêt, mais la productivité sera faible par rapport aux autres régions naturelles».
AGP