Bède MOUYOKOLO : Rencontre à Miami Beach (Floride, États-Unis d’Amérique) avec l’artiste Inorie Fotso, à l’occasion de la sortie de son nouvel album.
Miami Beach. Il est 13 h. Il fait beau. Les vagues déferlent onctueusement sur les bords de plage. Le long du parcours, nos pieds dans le sable fin et chaud. Devant nous, un océan bleu azur. Un si bon moment pour un échange au cœur de la Floride.
Inorie Fotso est une artiste chanteuse, chef d’entreprise, actrice, réalisatrice et productrice de cinéma établie aux USA. Elle décida de se frayer elle-même son chemin, empruntant ainsi la voie du show-business.
JustinMorel.Info : Avant de commencer cet entretien sur le fond, parlez-nous un peu de votre parcours artistique.
Inorie Fotso : Chaque jour, j’ai l’opportunité de vivre ma passion aux côtés de gens incroyables, que ce soit en l’exerçant devant une audience ou encore en échangeant avec d’autres artistes. Le but étant pour moi d’inspirer et d’impacter des vies par ce biais. Jusqu’à présent dans le show-business, ce monde du sublime et des rêves hantent mes ambitions depuis ma tendre enfance, me voilà promptement happée, face au rêve américain, face à la réalité. C’est ainsi qu’on me retrouve pour mon premier film dans « American Dream » aux côtés des célèbres artistes et compatriotes « Les Nubians ». Ce film, où ma prestation m’a valu une nomination au festival des films africains dénommé NAFCA AWARDS.
Cette nomination fut un tremplin pour mon accession à la gloire. Ayant tapé dans l’œil de quelques spécialistes, un contrat m’est proposé à la Chewls Model& Management, une maison renommée de mode où plus tard j’occupai le poste de « Chief executive officer ». Une position qui fit de moi l’un des membres du jury de la célèbre « Miss Africa Beauty Pageant », un concours de beauté noire à audience considérable dans l’État de New York. Puis s’en sont suivis de multiples rôles dans les films de Nollywood, notamment
X-Class » où mon talent est dévoilé au grand public pour y avoir joué le rôle principal aux côtés des vedettes de cette galaxie, à savoir l’acteur ghanéen John Dumelo et l’actrice Nigeria J.J Bunny, pour n’en citer que quelques-uns. Un film à grand succès sur le marché international. Peu après, mon amour pour l’entreuprenariat et la musique prirent le dessus et donnèrent naissance à ma structure de production : In’Fo Entertainment Group.
Je me suis surtout aperçue que j’étais une touche-à-tout et que tout m’intéressait avec le même engouement. Je demeure curieuse de voir et d’apprendre tout ce que l’on peut faire dans ce métier. Exactement, comme lorsque je suis devant un buffet à volonté, je ne peux pas m’empêcher de goûter d’abord un peu à tout, avant de me resservir en plus grande quantité !
JMI: Vous nous présentez aujourd’hui « Renaissance », votre nouvel album. Quel est le fil conducteur de cette œuvre ? Quels messages voulez-vous faire passer ?
Inorie Fotso : En écoutant ce nouvel album, vous constaterez que même s’il y a des morceaux différents, il y a des repères qui vous projettent dans les chansons précédentes. Le fil conducteur ici est le texte et l’identité sonore de l’album. Le fond/concept reste le même, mais c’est la forme qui prend de l’ampleur et change.
Quant au message, mon but est de faire passer des émotions fortes, le vécu du quotidien, les vicissitudes de la vie (l’amour, la haine, la trahison), une énergie intense et particulière. Je suis quelqu’un qui marche à l’intuition et à l’instinct. Dans la vraie vie comme dans mes chansons, je prône l’ouverture d’esprit : je ne veux prendre en compte ni les religions, ni les couleurs de peau, ni les orientations sexuelles des uns ou des autres. Il est vital d’essayer de s’affranchir au maximum de ceux/celles qui croient à l’impossible, alors que le possible est accessible, il est bien réel et réalisable. Il suffit d’y croire, il suffit d’un petit brin de foi.
JMI: Lorsqu’on commence à écouter cet album, on constate de suite qu’il y a quelque chose de changé par rapport à vos précédentes chansons. Est-ce volontaire ?
Inorie Fotso : C’est un disque plus vital, plus varié, on y retrouve des sonorités à saveur Afro Pop dansante, électriques et parfois pléthoriques, mais dans lequel se regroupent des rythmes contemporains. Musicalement, il est plus dense, plus arrangé, mais surtout plus rythmique.
Je soulignerai aussi que cet album est le fruit d’un travail de longue haleine, sous la supervision d’un coaching vocal, d’une équipe dotée de talent et d’expérience. Cette équipe/label a un nom : ZONZEE MUSIC. Hormis l’aspect professionnel, nous formons maintenant une famille. À noter que sans leurs paroles d’encouragement, et surtout pour cet intérêt qui est le leur de me voir exceller dans le domaine choisi, je n’y serais pas arrivée toute seule. Chaque épreuve est comme une sorte de défi à relever. Le chemin est long certes, mais on avance !
JMI: Dans cet album, on constate aussi une reprise. Il s’agit de « Secret Lover ». Pourquoi cette chanson-là, et pourquoi le choix du chanteur sénégalais Wally Seck ?
(Le lien audio : https://soundcloud.com/lil-shyne/secret-lover-inorie-fotso/s-xZWJ6 )
Inorie Fotso : Avant d’être un artiste talentueux de sa génération, Wally Seck est d’abord mon ami. Sur le plan artistique, ses œuvres et son dévouement pour sa passion sont inspirants et très remarquables. Pour ma part, je n’ai pas vraiment de chanteur préféré, mais plutôt un type de voix qui me fait littéralement fondre, et celle de Wally en fait partie. En découvrant son répertoire musical, l’une des chansons qui m’a marquée le plus est « Impossible Love ». À ce moment précis, il me vint à l’idée de la remixer, mais en l’adaptant à mon type de sonorité. Et c’est comme ça qu’après un entretien fructueux à ce sujet auprès de mon équipe, est née la chanson « Secret Lover » : un extrait de mon album inspiré du titre « Impossible Love » de Wally. J’aimerais aussi souligner que cette chanson n’est pas uniquement une reprise musicale. Celle-ci est plutôt une création de genres musicaux revisités par mon label, qu’ils ont nouvellement baptisé « Afro Rn’b Mbalax ». À travers ce remix, je rends hommage à mon ami/cet artiste talentueux qui impacte positivement sa génération. Ceci est aussi ma façon de le remercier pour cette belle dédicace qu’il m’a faite dans sa chanson « ONLY LOVE », l’un des titres de son dernier album intitulé » XEL ».
JMI: Parlez-nous un peu de « Whine up ». À quand le vidéogramme ?
(Le lien audio : https://soundcloud.com/lil-shyne/whine-up/s-WuKRI )
Inorie Fotso : « Whine up » est la chanson leader de l’album. Un rythme afro pop très dansant qui autorise une grande liberté de mouvement. En parallèle, elle est aussi une chanson dans laquelle j’exprime ma fierté d’être « Bamiléké camerounaise/africaine ! NB : je ne suis pas tribaliste svp, toujours est-il que c’est l’Afrique qui gagne. Sur ce, je vous laisse le temps de la découvrir en attendant le vidéogramme qui est en cours de réalisation.
JMI: Vous signez toujours avec : « la princesse des Eaux sacrées ». Qu’est-ce que ça signifie ?
Inorie Fotso : Il était une fois un proche, dont je tairai le nom, qui décida de me baptiser « La Princesse des Eaux sacrées » ! Une appellation honorable qui symbolise ma personnalité. L’eau étant la source de vie, son étendue et sa profondeur étant illimitées, sa beauté « au sens propre » étant fascinante… et devinez quoi ? Nul ne connait sa provenance. Ce sont toutes ces caractéristiques qui font son charme et son mystère. Alors, chers lecteurs, permettez-moi de me présenter à nouveau : Je suis Inorie Fotso, la seule et unique « Princesse des Eaux sacrées ».
JMI: Chacun de nous a une définition qui lui est propre de la culture. Et vous, comment la définissez-vous ?
Inorie Fotso : Il faut déjà faire la distinction entre la culture (culture générale) et les cultures (sens anthropologique, ethnologique), car le terme « culture » véhicule différents sens…
– La culture selon moi est le « savoir » issu des « anciens » (générations d’avant et les précédentes), des croyances, des mythes ou aussi des vérités qui sont transmises via l’instruction ou l’éducation, et souvent aussi via notre entourage social ou familial. De ce fait, elle englobe les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances, etc.
JMI: Un mot pour vos fans et lecteurs…
Inorie Fotso : Ce ne sont peut-être que des mots volages aux yeux des uns, mais qui pour moi viennent du fond du cœur. À vous qui m’aimez et me lisez à cet instant, recevez une pluie torrentielle d’amour venant des profondeurs de mon être.
Je vous aime encore plus, et je vous remercie du constant soutien. Pendant que je retiens votre attention à travers ses quelques lignes, je souhaiterais connaitre vos opinions au sujet des styles musicaux que je vous offre dans ce nouvel album. J’aimerais aussi connaitre les rythmes sur lesquels vous souhaiterez me voir chanter. Par ailleurs, j’aimerais également que l’on débatte sur des sujets divers, proposez-moi un thème, un projet que nous pourrons ensemble réaliser au Cameroun et ailleurs. De ce pas, je vous invite pour un échange enrichissant dans le forum de discussion sur mon site web : www.inoriefotsoworld.com
À vos claviers… Partez !
JMI: Votre agenda pour 2017
Inorie Fotso : Tournées et concerts au rendez-vous ! Les annonces des dates vous seront communiquées incessamment. Restez connectés en permanence à mon actualité.
Propos recueillis par Michel Tagne FOKO pour JMI
Ecrivain, Collaborateur Spécial de JustinMorel.Info
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