En visite de travail à Pointe Noire, président Denis Sassou N’Guesso a procédé, ce mardi 16 mai 2017, au bord de l’océan atlantique, à la visite du site aménagé de la zone économique spéciale (ZES) de la capitale économique.
Site aménagé et délimité à l’aide des bornes, il a été présenté au chef de l’Etat congolais par le ministre en charge du projet, Alain Akouala Atipault. Selon lui, ce site couvre une superficie de 3 594 hectares, soit 36 km² et abritera un nouveau port minéralier, avec une liaison prévue entre le port autonome de Pointe Noire et la Zone Economique Spéciale, via la route nationale n°5.
Le ministre des Zones économiques spéciales a évoqué le protocole d’accord pour la réalisation de l’étude de faisabilité du mode d’investissement et de financement de la ZES de Pointe-Noire et des infrastructures de développement, signé le 5 juillet 2016 à Pékin, entre le Congo et la Banque de Développement de Chine. Cette étude a proposé, selon le ministre, des activités à réaliser, parmi lesquelles le raffinage des produits pétroliers et les travaux d’ingénierie, la production des métaux. L’industrie alimentaire se développera également sur ce site où seront en outre fabriqués des produits dérivés du bois, des produits minéraux non métalliques, du papier et des produits dérivés du papier. Le ministre Alain Akouala n’a pas omis d’énumérer la production des produits plastiques et de la verrerie, l’imprimerie et l’édition, ainsi que le tourisme et la recherche.
Des emplois en perspective
Selon Alain Akouala, les perspectives globales d’emplois à l’horizon 2031 sont les meilleures, avec 28 330 emplois directs et 42.495 indirects, avec un impact sur le PIB, à générer, estimé à 1 116 milliard de dollars US en 2022, 2 180 milliards de dollars US en 2026 et 3 574 milliards de dollars US à l’horizon 2031. Le modèle de développement de la zone économique spéciale de Pointe Noire, a poursuivi le ministre, sera du type «développement intégré », avec le port sur la côte, la ville en arrière et la zone industrielle au milieu. Les terrains industriels occupent une superficie totale de 986 hectares au sein de laquelle chaque zone industrielle sera clôturée et fonctionnera comme une zone sous douane, a précisé Alain Akouala Atipault.
Optimiste, malgré la crise
Au terme de sa visite, Denis Sassou N’Guesso qui a répondu aux questions de la presse, a invité les Congolais à garder espoir, parce que pour lui, la conjoncture économique difficile actuelle impose d’«aller vers d’autres solutions porteuses d’espoir et pouvant permettre la création d’une économie dynamique ». Les zones économiques spéciales, dont le processus de création suit son cours normal devraient se présenter pour les générations actuelles et futures comme une lueur d’espoir pour une vie meilleure.
La création des zones économiques spéciales vise, selon le programme établi, la diversification de l’économie congolaise, en s’appuyant sur une économie industrialisée et plus structurée, devant assurer un maillage économique rationnel du territoire congolais.