Les attaques que vient de subir le Mali interpellent fortement les autorités. C’est pourquoi une lecture profonde au sein de nos forces armées en plus des partenaires internationaux devrait attirer l’attention de tout un chacun. Seulement ainsi, que notre pays aura des débuts de solution à ce qui n’est autre qu’une hypocrisie collective.
Je tiens à rendre un hommage appuyé à nos FAMA. Avouons-le , nous avons perdu trop d’hommes à cause de la politique inadéquate de notre gouvernement. Le problème actuel se situe à différents échelons : un manque de stratégie et l’absence de renseignements indiqués sur l’ennemi. Si l’absence d’équipements idoines est de plus en plus croissante, on ne peut omettre l’implication des hommes de rang car, il faut dire que nos militaires au front se laissent parfois distraire et c’est l’un de nos points faibles.
Seul , le Mali n’a pas les moyens pour lutter contre le terrorisme et se doit de se doter de moyens de renseignements plus sophistiqués. Hélas , plus la crise avance , plus les alliés se sont pas sincères comme on le pense : La France , la MINUSMA, l’Algérie et Mauritanie disposent d’informations à temps réels sur des éventuels attaques de nos positions. Or les FAMA n’ont pas cette logistique après plus de 3 ans de crise politico-sécuritaire.
Dans le cas d’espèce, aucun malien ne se sent en sécurité tant au Nord du Mali qu’à Bamako. Le laxisme du gouvernement est tel que l’état d’urgence ne permet plus de répondre valablement à la situation actuelle. Le recours à l’état de siège sur les parties du territoire concernées permettra de militariser ces zones indépendantistes mettant à mal ma chère patrie. Un courage politique qu’IBK n’a pas encore eu malgré le changement de titulaire du département de la défense.
D’où mon plus grand regret dans le conflit sécuritaire actuel : la France et l’ONU. Ils ont leurs forces armées impliquées dans la stabilisation du pays mais on ne peut comprendre que soit cautionné ce qui se passe à Kidal.Sous leurs yeux , on célèbre l’indépendance d’une entité dont le sort avait été tranché lors de la Conférence d’Entente Nationale. Franchement, on ne doit pas compter sur eux pour nous aider.
Il serait indiqué de proposer une solution concrète telle que la mise en place d’une Direction Nationale de Lutte contre le Terrorisme. L’idée a été aussi évoquée par un proche du Chef de l’Etat , à savoir le président de la commission Défense et sécurité à l’Assemblée nationale. Rien de doit être fait à la légère car une telle structure doit être formée et gérée par des personnes compétentes.
Des analystes, des ingénieurs en informatiques et des techniciens de renseignements. Une structure de cette envergure doit être dotée des moyens matériels. Le Mali devra privilégier des analystes civils car la sécurité d’Etat doit changer de politique et descendre plus sur le terrain. Les renseignements sont donc la clé pour parer à toute éventualité et être dans l’action que…la réaction !
Oumar M’baye dit BAROU pour JMI
Premier Vice-Président en France du Parti pour l’Action Civique et Patriotique (PACP )
