La problématique de l’adéquation formation-emploi en République du Congo a alimenté la conférence débat que l’association apolitique « LISANGA 242 » a organisé ce lundi 1er mai 2017, à l’occasion de la célébration de la fête internationale du travail.
C’est autour du thème principal : « Les jeunes et la formation qualifiante » que ces jeunes ont réfléchi. Pour mieux cerner la problématique à l’ordre du jour, deux sous thèmes se sont invités au débat, portant sur le rôle et l’importance de la formation qualifiante pour les jeunes, ainsi que le rapport jeunesse et profession libérale.
Il s’est agi, au cours des échanges, de soutenir l’idée selon laquelle chaque année, plusieurs jeunes entrent sur le marché du travail, avec des possibilités de plus en plus restreintes d’accéder à un emploi décent.
Le 1er exposant, Patrick Gnalabéka a abordé le binôme jeunesse et profession libérale. Le conférencier a axé sa réflexion sur la diversification de l’économie congolaise, en privilégiant les secteurs qui emploient une main-d’œuvre importante. Dans ce processus, soutient-il, il est question de faire des choix porteurs d’espoir pour la jeunesse et de valoriser tous les métiers ; puisqu’il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens », pouvait-il ajouter.
Un paneliste de quatre exposants, a planté le décor et engagé un débat autour de la question portant sur le rôle et l’importance de la formation qualifiante pour les jeunes. S’il est évident que pour sortir de la pauvreté, les jeunes ont besoin d’emplois et d’éducation. « Pas n’importe quels emplois, mais des emplois qui procurent un salaire et des conditions de travail décentes. » Pouvaient-ils résumer leur pensées, avant de préciser, ce qu’ils jugent capital et fondamental : « il est essentiel que les jeunes fassent des choix de formation, en rapport avec les métiers d’avenir. Et ils doivent être outillés, compétents afin d’être compétitifs sur le marché du travail. » De cette manière, l’équilibre serait établi entre formation-profil-emploi.
Par ailleurs, la jeunesse participant à cette conférence débat a été invité s’auto-prendre en charge en s’engageant dans entrepreneuriat juvénile. En ce sens que la promotion de petites entreprises et du secteur informel permettrait d’apporter des solutions rapides au chômage des jeunes.
Cet échange interactif a débouché sur une évidence, l’indépendance c’est le travail et le travail c’est la liberté. Et cela devrait être l’aspiration fondamentale de la jeunesse congolaise.
Dans cette perspective, le secrétaire général de l’association « LISANGA 242 » dans son mot de circonstance, au nom de l’assistance, a formulé un certain nombre des recommandations. Ainsi suggère-t-il « le développement des programmes adaptés au marché de l’emploi, l’instauration des partenariats entre les structures de formation et les entreprises, la professionnalisation des programmes d’enseignements, l’instauration des programmes de formation en cours d’emploi dans les entreprises, l’accueil par les entreprises des élèves et étudiants stagiaires. »
Ce qui pourrait, certainement, doter la jeunesse congolaise des compétences du domaine cognitif, psychomoteur, et socio-affectif, exigées par les employeurs.
En somme, ces jeunes, au terme de cette conférence débat ont émis de voir la jeunesse congolaise intérioriser les compétences que les employeurs attendent des demandeurs d’emplois et les pistes d’amélioration des curricula de l’enseignement secondaire en vue de permettre, mieux, de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.
MIATOLOKA Boryce Agapyth pour JMI
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