Dans le cadre de « Conakry capitale mondiale du livre » (CCML), l’association ACTOG (Association des cadres et techniciens d’origine guinéenne aux Guinéens de France) a organisé ce jeudi 27 avril 2017, une conférence de presse à l’Université Libre de Guinée (ULG), sous le thème « création d’emploi par les mégas projets miniers et leurs efforts d’entrainement».

Cette conférence animée par M. Soumah, l’ancien directeur de la CBG et ministre des mines, sous le régime Conté,  s’est déroulée en présence de ministres notamment Ahmed Tidiane Souaré, de membres de l’ACTOG en l’occurrence Makalé Traoré, présidente de la COFFIG entre autres, du recteur de l’ULG, Lamine Kaba.

La présidente de la COFFIG et membre de l’ACTOG a, en préambule, expliqué que : « cette conférence est le début d’une série de conférences que nous avons initiées dans le cadre de Conakry capitale mondiale du livre. Cette première conférence, nous la tenons donc à l’ULG ». Elle a ensuite rappelé que l’histoire entre l’ACTOG et de l’Université guinéenne, est une longue histoire de collaboration dans le cadre du partage d’expériences, d’une réelle volonté de contribuer à l’évolution culturelle de la Guinée.

Ensuite la parole est revenue au conférencier du jour pour élucider les étudiants qui se sont massivement mobilisés pour l’occasion. M. Soumah a entamé son exposé en interrogeant l’assistance, en l’occurrence les étudiants, sur les chances d’avoir un emploi?

Selon lui, la première chance, c’est la formation : «  c’est un défi pour les dirigeants des pays pauvres. La ruée vers la Méditerranée est l’une des conséquences du manque d’emploi… »

Il a ensuite égrené quelques statistiques sur le sujet : « 98 000 étudiants de l’enseignement supérieur sortent chaque année, pour être déversés sur le marché de l’emploi. Combiné à l’enseignement professionnel, ce nombre atteint les 10.000 diplômés qui viennent grossir l’effectif de 150.000 diplômés déjà sur le marché de l’emploi, à la recherche du premier emploi. Et 80 pour cent de la tranche de jeunes de 15 – 35 ans sont au chômage, alors que l’agriculture est une alternative pour récupérer toute cette main d’œuvre ! » estime le conférencier.

Parlant des mégaprojets miniers et leurs efforts d’entrainement, il a cité les mégaprojets dont le projet GAC de EGA évalué à 5 milliards, le projet Dian- Dian, le projet Simfer de Rio Tinto repris par Chinalco d’une valeur de 20 milliards de dollars US, Fruiguia, etc…..en expliquant que « si tous ces méga-projets sont réalisés en temps normal, vous trouverez de l’emploi !».

Sur l’effort d’entrainement de ces mégaprojets le conférence estime que « par exemple, pour produire de l’alumine à partir de la bauxite, il y a un besoin de soude pour la cuisson de la terre rouge, si donc il y a plusieurs usines d’alumine en Guinée, ce sont des usines de soude qui devront être construites et pour cela, il va falloir une usine de PVC, c’est comme cela que le pays va s’industrialiser par effet d’entrainement et ce sont des milliers d’emplois qui seront créés , avec l’agro business également pour les besoins alimentaires des milliers de travailleurs… Il faut favoriser l’électrification du pays , les infrastructures, les transports, l’habitat, les TIC, l’éducation et la recherche… » a-t-il exposé.

En conclusion, le conférencier a confié que les mégaprojets sont capables de créer près de 50.000 emplois à haute valeur ajoutée, cela c’est 300.000 emplois dérivés. Il convient d’encourager le gouvernement à la mise en œuvre de manière fiscale et juridique, les mécanismes pour entamer ces mégaprojets miniers.

Mamadou Aliou DIALLO pour JMI

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