Le Ministère de la Santé, en collaboration avec le projet Stop-palu, a organisé vendredi, 22 avril 2017, à la Maison de la presse de Conakry, une conférence portant sur le thème, «Quels sont les progrès enregistrés dans la lutte contre le paludisme en République de Guinée, rôle et place du Ministère de la Santé et des partenaires pour en finir définitivement avec le paludisme».
Dans son discours de circonstance, le ministre de la Santé, Dr Abdouhamane Diallo a souligné, que son département a mis la commémoration de la Journée mondiale du Paludisme, pour faire le point de la situation de cette maladie en République de Guinée.
«Pendant la conférence d’Abuja, en 2001, la date du 25 avril a été retenue comme étant la Journée africaine du paludisme, et en 2007 à l’Assemblée mondiale de la Santé, la nature a changé un petit peu et la même date a été gardée, mais cette fois-ci la Journée est passé du temps essentiellement africaine à mondiale, donc elle est devenue la Journée mondiale du paludisme», a rappelé le ministre de la Santé.
Il a indiqué : «Le paludisme continue d’être la raison principale des consultations au niveau de nos structures sanitaires, et c’est la première cause de consultations avec 31%. Malheureusement, le paludisme continue d’être la première cause de décès également, puisque 23% de tous les décès sont attribuables au paludisme. En 2012, Boké avait une prévalence de 24%, Labé une prévalence de 38%, Mamou 47%, Kankan 50%, N’zérékoré 59%, et la prévenance nationale était de 44% en République de Guinée».
Dr Abdouhamane Diallo a ensuite fait savoir : «L’actualité ou la bonne nouvelle aujourd’hui est que, ces chiffres ont été améliorés et c’est avec une grande joie qu’il informe qu’en 2017, la prévenance nationale est passée de 44% à 15%, ce qui représente une réduction de 65%. La baisse la plus importante a été notée à Kindia, soit une baisse de 81% et de 55%, Boké est passé de 24% à 08%, Faranah est passé de 66% à 25% et Kankan de 50% à 19%. Bref, il y a eu une réduction significative de la prévenance du paludisme en République de Guinée ».
Il a ajouté que: «Les régions qui étaient dans la catégorie de celles à haute transmission, c’est-à-dire Faranah, Kindia, Kankan et N’zérékoré, ont changé de catégorie. Elles sont toutes passées dans la catégorie des régions à transmission modérée. Les régions qui étaient dans la catégorie de celles à transmission modérée, Labé et Boké, elles sont maintenant passée dans la catégorie à transmission faible».
Au niveau stratégique, le Ministère de la Santé a mis en place un Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP). Ce programme a bénéficié d’un appui considérable qui a eu un renforcement des capacités en termes de personnel. Il y a eu également la mise en place de plusieurs structures de coordination pour faciliter les différentes interventions, a souligné le ministre.
Selon le ministre de la Santé, «l’amélioration du cadre de travail avec tout ce qu’il faut comme logistique pour faire des visites sur le terrain, et l’augmentation de la distribution des moustiquaires imprégnées ont permis au Ministère d’obtenir tous ces résultats ».
AGP
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