Depuis la coupure d’Internet dans les 2 régions anglophones du Cameroun, le manque à gagner a été évalué par l’Ong Internet sans frontières et 14 autres organisations.
« En 60 jours, cette coupure a déjà coûté 2,69 millions d’euros (environ 1,764 milliards de F. Cfa) à l’économie camerounaise, selon des estimations récentes », indique le collectif.
Il rappelle que la ville de Buea, baptisée la « Silicon Mountain » au Cameroun, s’est vidée de ses start-up qui ne peuvent plus fonctionner faute d’Internet. Les banques et les services de transfert d’argent tournent au ralenti. La sonnette d’alarme est tirée à l’endroit du gouvernement qui avait demandé la coupure d’Internet pour stopper des désinfornations massives et autres invitations à la violence, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à une crise sociopolitique depuis novembre 2017.
Le 13 mars dernier, lors du Cameroon Business Forum, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, avait déclaré : « Il y a des situations désagréables pour lesquelles certaines décisions sont prises. Tout est mis en œuvre pour que la sérénité revienne, que l’Internet soit disponible partout. Ce n’est qu’une question de patience et tous doivent mettre la main à la pâte. »