L’ex-aide de camp de l’ancien chef de la junte militaire guinéenne Moussa Dadis Camara, extradé depuis peu, est toujours au centre des préoccupations judiciaires du pays. Toumba Diakité, qui est inculpé dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009, occupe véritableùment les rampes de l’actualité nationale.
Ainsi, deux émissaires experts de la Cour Pénale Internationale (CPI) sont en visite officielle dans la capitale guinéenne. Ils ont été reçus hier jeudi, 30 mars 2017 par le ministre tutelle, Gardes des Sceaux, Me Cheick Sako et les magistrats en charge de l’instruction, dans les locaux du ministère de la Justice.
Après une longue audience avec les autorités judiciaires guinéennes, le chef de la mission de la CPI et expert, Franco Matillana a indiqué que s’agissant de la responsabilité de Toumba Diakité dans le dossier des tueries du 28 septembre, il faudra encore la définir dans une procédure judiciaire. ‘’ C’est quelqu’un qui aurait des choses à dire dans cette affaire. Nous ne sommes pas là pour faire la leçon, ni donner des instructions. C’est un dossier qui reste entièrement entre les mains des Guinéens et c’est aux Guinéens de faire justice dans cette affaire !’’, a expliqué l’expert de la Cour Pénale Internationale.
Me Cheick Sako, est tout aussi catégorique : «La justice guinéenne a demandé à auditionner Sékouba Konaté. Il y a au moins deux commissions rogatoires qui sont parties à Addis-Abeba et au Maroc. Qu’il soit interrogé, dans un premier temps en qualité de témoin, et les magistrats apprécieront. Vous savez, dans notre pays, il faut que chacun assume sa part de responsabilité’’
En tout cas le garde des sceaux a tenu à être clair et précis, et cela, en présence des experts de la CPI. Le général sékouba n’a pas à fixer les règles de la procédure, la justice quant à ele, travaillera selon les règles de l’art en la matière.
Léon KOLIÉ pour JMI
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