United Bank for Africa doit avant la fin du troisième trimestre 2017, rembourser un montant de 300 millions $ à Crédit Suisse International, a appris l’Agence Ecofin à la suite de la publication par le groupe nigérian, de ses performances financières pour le compte de l’exercice 2016. Ce remboursement sera majoré d’un intérêt équivalent à 5,5% au-dessus de la moyenne du LIBOR (taux interbancaire sur le marché Londonien) des 12 mois précédent le délai de maturité.
Dans le cas de Citi Group, le groupe financier nigérian rembourse tous les trimestres depuis le mois d’août 2015, le principal d’un prêt de 270 millions $, ce qui fait ressortir un reliquat de 101,25 millions $, payable aux mois de février, mai et août 2017. A ces montants s’ajoute le payement d’un taux d’intérêt de 3,5% au-dessus de la moyenne du LIBOR.
Enfin UBA doit rembourser au moins 50 millions $ et 100 millions $, respectivement à Afria Trade Finance Ltd et Afrexim Bank. Des taux d’intérêt respectifs de 3,5% et 5,75% au-dessus du LIBOR, accompagneront le montant principal de chacun de ces emprunts. UBA doit ainsi rembourser un peu plus de 600 millions $ (188 milliards de nairas au cours actuel) d’obligations internationales, avant le début du quatrième trimestre 2017.
A cela s’ajoutent les intérêts et montants principaux, des prêts obtenus de la Banque Européenne d’Investissement et la Banque Africaine de Développement.
Techniquement, cela ne devrait pas être un gros défi pour le groupe bancaire présent dans 19 pays africains, qui en 2016 a remboursé l’équivalent de 121 milliards de nairas d’emprunts. Ses réserves libres (revenus non distribués et plus-values nettes sur taux de change et actifs financiers) atteignent 225,6 milliards de nairas (719,44 millions $).
Plus globalement, United Bank for Africa a connu une année 2016 correcte avec un produit net bancaire (chiffre d’affaires) de 383,6 milliards de nairas réalisé au 31 décembre 2016, en hausse de 21,8% comparé aux 314,84 milliards de nairas dégagés sur la même période en 2015. Ces revenus d’intérêts ont été portés par les gains issus des prêts accordés aux entreprises (157 milliards de nairas) et aux rendements obtenus sur les titres publics (88 milliards de nairas).
Dans ces conditions, le bénéfice net distribuable du groupe cotée sur le Nigerian Stock Exchange, est ressorti à 72,2 milliards de nairas (230,2 millions $), en progression de 21% comparé à celui de l’année 2015 (59,6 milliards de nairas). Cependant, le groupe aura bénéficié de revenus exceptionnels après impôts de près de 65,8 milliards de nairas, en raison des revenus sur gains de change et de la plus-value sur les actifs.
Idriss Linge