Isabel dos Santos, la fille du président angolais Jose Eduardo dos Santos, pourrait démissionner du poste de présidente de la compagnie pétrolière nationale Sonangol avant les élections générales prévues en août prochain, a rapporté le quotidien portugais Expresso, qui cite une source anonyme du parti au pouvoir en Angola.
Cette décision serait motivée par les fortes pressions exercées sur Mme dos Santos par les activistes de la société civile et l’opposition dans un contexte où la mainmise des membres de la famille présidentielle sur l’économie du pays est de plus en plus décriée. Selon le journal portugais, le frère cadet d’Isabel, Filomeno de Sousa dos Santos, qui est actuellement président du fonds souverain angolais, devrait également rendre le tablier dans un avenir proche. Isabel dos Santos avait été nommée par son père à la tête de la Sonangol. Filomeno avait été, quant à lui, désigné à la tête du Fundo Soberano de Angola en 2012.
Pour rappel, un collectif d’avocats avait contesté la nomination d’Isabel dos Santos à la tête de la Sonangol devant la Cour suprême angolaise. Cette juridiction a cependant validé la nomination. Le collectif d’avocats, qui s’est fondé sur une disposition de la loi fondamentale angolaise qui dispose qu’aucun responsable en charge des affaires publiques ne doit faire coopter ses proches à un poste de responsabilité dans l’administration publique, a porté l’affaire devant la Cour constitutionnelle.
Isabel dos Santos, 43 ans, est la femme la plus riche d’Afrique. Son père, qui dirige l’Angola depuis 1979, a annoncé récemment qu’il quittera le pouvoir en 2018.
Source : Ecofin