L’opération de recensement biométrique des étudiants et du corps enseignant entreprise dans les institutions d’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lancé en octobre 2016, après la phase pilote en juillet de la même année, occupe la Une de l’actualité nationale.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé, entouré des membres de son cabinet et des recteurs et directeurs des institutions d’enseignement supérieur (IES) publiques et privées, a tenu récemment une conférence de presse dans les locaux de son département, au cours de laquelle, il n’a pas manqué de dénoncer qu’il y a plus de 46.000 étudiants fictifs qui sont au compte de l’Etat guinéen dans les universités publiques et privées.
D’entrée de jeu, le chef de département de l’enseignement supérieur et professionnel, Abdoulaye Yéro Baldé a indiqué devant un parterre de journalistes que cette opération qui a suscité un grand engouement chez les étudiants, vise la maitrise des effectifs dans les universités, le contrôle de la scolarité de l’étudiant et la bonne gouvernance académique, administrative et financière. Il a jouté que : « Ce recensement biométrique permettra également de sécuriser les campus universitaires en y rationnalisant l’accès. Cette étape a permis aux cadres du département, déployés sur le terrain, d’obtenir des résultats probants »
Le conférencier a également dit que sur un total de 85.585 étudiants théoriquement inscrits dans les IES publiques et privées pour la zone de Conakry, seuls 38.647 ont été effectivement recensés ; soit un écart de 46.938. « Le travail des agents recenseurs a également permis de détecter 745 PV non existants, 86 PV sous un autre nom, 2 cas de doublons, 2 cas d’anomalies et 71 cas de faux diplômes », a signalé Abdoulaye Yéro Baldé.
« Avec la biométrie au-delà de la maitrise des effectifs, c’est aussi l’occasion de s’intéresser aux aspects pédagogiques de l’enseignement. Cette opération de biométrie a permis de déterminer le nombre d’équipements qu’il faut pour un laboratoire, le nombre d’étudiants, d’enseignants et le type d’encadrement le plus adaptable », a souligné le ministre de l’Enseignement supérieur.
Il a ensuite dénoncé que dans plusieurs universités aujourd’hui, surtout dans les pays avancés, tout se fait en ligne. ‘’ Chaque année, l’État dépense des milliards dans les universités sans savoir avec exactitude combien d’étudiants bénéficient de formation. Le constat est qu’il n’y avait pas, jusqu’à maintenant, un contrôle ni aucun suivi continus’’, a affirmé Yéro Baldé.
Pivi BILIVOGUI pour JMI
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