Cette cérémonie, organisée au domicile de la défunte, a connu la participation de toutes les femmes ministres, directrices et anciennes femmes cadres de l’Etat. Témoignant sur Hadja Jeanne Martin Cissé, la secrétaire exécutive de l’Union du Fleuve Mano (UFM) ou Mano River Union (MRU), Hadja Saran Daraba Kaba a fait savoir qu’elle a connu la regrettée depuis un peu plus de 40 ans.
Selon Mohamed Pape Camara, fils ainé de la défunte, «cette cérémonie de lecture du Saint Coran pour sa défunte mère est un acte plus solennel, surtout qu’elle est décédée exactement au 1632ème anniversaire de la mort du Prophète Mahommed (PSL), ce qui a une valeur».
«Depuis que j’ai commencé à marcher à quatre pattes jusqu’à aujourd’hui, où je suis un adulte tout conçu, je me rappelle du premier moment de vie lorsqu’elle était institutrice, et que j’allais à l’école en auditeur libre. Elle était déjà assez stricte dans la formation des jeunes, puisqu’elle était institutrice dans plusieurs écoles en ce moment. Je me souviens très bien lorsque j’étais jeune, je la voyais dans les conférences à travers le monde (Russie, Chine, Japon, USA, etc…). Sa présence dans les activités mondiales des femmes a fait qu’elle avait été honorée à plusieurs reprises par plusieurs entités, et le point culminant, à cette époque-là, a été couronné du fait qu’elle fut la première femme noire à siéger au Conseil de Sécurité des Nations unies. C’était une occasion pour la Guinée de la mettre en avant», a souligné le fils ainé de la défunte.
De son côté, la présidente du Conseil Economique et Social (CES), Hadja Rabiatou Serah Diallo a indiqué, que madame Jeanne Martin Cissé est une référence pour toutes les femmes, pas de la Guinée seulement, mais de l’Afrique et du monde.
«Je pense que toutes les femmes doivent faire comme Madame Jeanne Martin Cissé, qui nous a ouvert la porte. Elle a honoré la femme africaine, je pense aujourd’hui qu’elle n’est pas morte, elle n’est que couchée, mais nous, nous sommes debout, nous devons imiter ses pas et suivre le chemin qu’elle a tracé à toutes les femmes», a-t-elle lancé.
Pour immortaliser la défunte, le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance (MASPFE), sous les auspices de la cheffe du département, Sanaba Kaba, a organisé un symposium pour honorer sa mémoire de la regrettée.
«La perte de Hadja Jeanne Martin Cissé est une perte nationale, africaine et internationale. Cette lecture du Coran est une manière de lui signifier que le peuple de Guinée lui reste reconnaissant», a dit la ministre de l’ASPFE.
A rappeler, que Hadja Jeanne Martin Cissé a été ministre, première femme à présider le Conseil de Sécurité des Nations Unies en 1972, et secrétaire générale de l’Organisation panafricaine des femmes.
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