Le dossier libyen évolue positivement. Dans l’optique d’accélérer le processus d’organisation d’un dialogue inclusif inter-libyen, le conseil de sécurité et paix de l’Union Africaine s’est réuni le 20 juillet 2017 à Addis-Abeba. Jean-Claude GAKOSSO, ministre congolais des affaires étrangères, de la coopération et des congolais de l’étranger a représenté le président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur cette crise, Denis Sassou-N’Guesso.
 
Faire le bilan des démarches menées sur le terrain et examiner les voies et moyens d’inviter les différents acteurs de cette crise autour de la même table a été l’objectif de cette réunion.
 
Réuni à Brazzaville, en janvier 2017, le Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la crise libyenne avait élaboré une feuille de route. Et depuis lors, beaucoup d’initiatives allant dans le sens de la résolution de cette crise par le dialogue, ont été déjà prises. Ainsi, les participants à la réunion du conseil de paix et sécurité d’Addis-Abeba a fait le bilan des efforts fournis sur le terrain, avant d’identifier les points de convergences et ceux de divergences entre les protagonistes. Il a été notamment question de la mise en application effective des résolutions des différentes initiatives. L’évaluation de la situation en Libye a conduit le président du Comité de haut niveau à envisager la mise en place, les plutôt possible, du comité du dialogue inter-libyen et les convocations du comité préparatoire de ce dialogue.
 
« L’engagement de plus en plus affirmé des Libyens eux-mêmes en faveur d’un dialogue franc, sincère et inclusif nous conforte, nous rassure et nous interpelle, pour une implication africaine plus forte », a déclaré le ministre congolais des affaires étrangères, Jean Claude Gakosso qui a pris la parole à cette réunion. Pour lui, les futures actions doivent être produites en tenant compte de la dynamique impulsée par les libyens eux-mêmes, à travers la mise en place des comités de dialogue ; un dialogue qui devrait se tenir au siège de l’Union africaine, a-t-il estimé.
 
L’Union africaine compte sur l’engagement de plus en plus perceptible des libyens à vouloir tourner la page de ce conflit qui n’a que trop duré, a ajouté Jean-Claude Gakosso. Le Congo est plus que disposé à abriter la réunion du comité préparatoire qui devra se tenir au début du mois de septembre prochain, a fait savoir le représentant de Denis Sassou-N’Guesso.
 
L’Afrique n’acceptera jamais la partition de la Libye en deux entités, a prévenu le représentant du président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la crise libyenne qui a déroulé les perspectives  du comité de haut de niveau en trois points. Il s’agit de l’harmonisation de l’action du haut représentant de l’Union africaine avec celle du comité de haut niveau, de la poursuite par le président du comité de haut niveau des consultations avec les acteurs majeurs, en vue de rechercher un plus grand rapprochement entre protagonistes et de la nécessité d’obtenir le soutien des partenaires extérieurs à l’Afrique.
 
Pour sa part, le représentant de l’Union africaine pour la Libye, l’ancien président tanzanien, Jakaya Kikouete a salué le dynamisme du président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, le congolais Denis Sassou-N’guesso. La création de ce comité a ravivé l’implication de l’organisation panafricaine dans le dossier libyen, a-t-il estimé.
 
Cette réunion, qui s’est tenue deux semaines seulement après la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine sur le sujet, est la preuve supplémentaire de détermination de l’Union africaine à résoudre, par elle-même, le conflit libyen.
 
MIATOLOKA pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Congo 
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